Forêt de Brocéliande

Lors de mon dernier séjour automnal en forêt de Brocéliande, j’ai eu le bonheur de découvrir beaucoup de lieux particulièrement inspirants. Brocéliande est une forêt imprégnée de contes et de légendes dont l’âme est discrètement envoûtante. Ses chemins sont pleins de secrète magie… Des arbres remarquables, habités de murmures mystérieux et de cris de corneilles… Des étangs aux eaux diseuses d’histoires… Des rochers pleins de sagesse, fréquentés par des enchanteurs ou des sorciers… Des landes brumeuses et des clairières vibrantes, territoires d’un petit peuple aux mille visages…

Je me suis sentie entourée, taquinée parfois, mais surtout réconfortée par quelques esprits de la nature bienveillants qui semblaient m’observer, discrètement…

Je vous propose de visionner cette courte vidéo publiée sur YouTube… (n’oubliez pas de revenir ensuite à la lecture de l’article!…)

La forêt est d’une magie palpable…

Lac de Trémelin

Le chemin de crête au dessus du Val Sans retour

Forêt de Paimpont

Il faut, à mon avis, passer du temps, seul, en silence, à l’écoute des murmures à peine perceptibles des lieux, pour commencer à ressentir les présences qui vous entourent ici…

Le rocher des faux amants

Excalibur au lac de Trémelin

J’ai également découvert Les livres de Magali et Sara Mottet, aux éditions Secret d’étoiles, qui m’ont magnifiquement accompagnée durant tout mon séjour. Ils sont plein de poésie et si puissamment inspirés du souffle de Brocéliande…

Extraits du grimoire ensorcellé:

« Une sorcière est seule, seule à danser dans le vent, à boire jusqu’à l’ivresse la beauté du monde, celle de la terre et du ciel… »

« Je vais m’envoler, ce soir, demain, après… Quand le grand vent soufflera depuis la vallée, portant en son haleine feutrée les relents de la rivière, je me précipiterai dans le vide, je franchirai les bords de la falaise en une enjambée magique, un pas immense qui m’ouvrira la voie vers les autres mondes, je serai libre alors de rejoindre en leurs danses les libellules sur l’étang, les éphémères du couchant, les pollens désinvoltes. J’ai cherché pendant des lunes et des lunes l’élixir magique […]. J’ai tenté de faire mien ce mystère, j’ai échoué mais j’ai trouvé autre chose: un secret caché au pied des arbres, au cœur des eaux vives, dans les nuages, aux mousses des clairières piquées d’anémones, au contact des plumes et des fourrures amies. Pour le comprendre, j’ai dû, au fil du temps, enlever un à un les fils de mon existence, m’alléger de mes chagrins, de mes connaissances, de mes expériences pour que ne subsiste que le reflet intense et intime de mon être, ce petit quelque chose qui me permet de communier pleinement et simplement avec le vivant qui m’entoure, avec la beauté de ce monde et de tous les autres… Toutes ces houppelandes ôtées, je suis de nouveau petite fille à la chevelure renarde, le museau tout encanaillé dde jus de myrtille, la main serrée sur la jupe de ma mère. Enfin légère, mon âme peut désormais s’élancer au coeur des limbes, tourbilloner dans le vent et virevolter avec mes soeurs corneilles. »

« Je crois que cet amour pour le vivant, le clair, le joyeux, le vibrant, m’a permis de voir le sombre, l’obscur, le triste avec plus de légèreté, comme si le noir, marié au blanc, m’avait ouvert au gris, à l’infini du ciel d’hiver, aux eaux obscures de l’étang sans fond, aux nuages d’orage… La dualité figée se perd vite dans ces élégances cendrées, elle se désagrège alors dans les limbes et laisse, à sa place, les voiles de brume, les écharpes de brouillard, adoucir les contours. N’apparait plus, dès lors, que l’essence des choses et des êtres en leur beauté primaire, nue et simple ».

« A ma dernière heure, j’aimerais emplir mon âme de cette beauté, imprégner mon regard une fois encore du vol des oies cendrées, partant vers le couchant pour rejoindre des terres plus clémentes. Mes oreilles voudront entendre, au moment ultime, les croassements des corneilles, des choucas et des freux, compagnons sombres, amis des infinis. »

« Le monde des humains m’a souvent déçu. Il est sans véritable grandeur, car le sacré l;a abandonné depuis trop longtemps pour qu’il résonne d’autre chose que du bruit des armes et des intrigues. C’est pourquoi je l’ai quitté si souvent. La forêt et la solitude m’ont apporté le calme que je devais expérimenter. »

« Notre temps s’éteint doucement, la magie s’enfuit… Elle qui virevoltait autour des lacs et des étangs, se nourrissant du riche humus des forêts et des vagues infinies, elle qui habitait les pierres et les collines sous le vent, ne trouve plus place au coeur des humains ».

« Le monde devient rude et froid, sans aucune place pour l’enchantement. Morgane est retournée en Avalon. L’île n’est qu’un brouillard lointain perdu à l’Ouest. Les barques n’y accostent plus, les prophéties se sont tues à jamais. Les hommes sont tellement sûrs d’eux que la parole des dieux ne les nourrit plus. Le rituel s’est éteint, le sacré de même… »

« Les croyances merveilleuses, les contes s’étiolent aux virgules des parchemins. Les rouets ne tournent plus le fil des draperies féeriques, les grenouilles enchantées ont quitté les margelles des puits et les banshees ont déserté les hautes tours des châteaux ».

J’ai tellement aimé ces livres… Le choix des mots, les atmosphères dans lesquelles ils nous entrainent… Ils sont un trésor précieux pour les âmes sensibles à la féérie et à la délicate poésie du monde naturel…

Le cabinet mirifique du Professeur Berlupin:

A côté de ces sorties très « Nature sacrée », et de ces lectures inspirantes, j’ai aussi eu le plaisir de découvrir un endroit assez étonnant qui m’a enthousiasmée: « Le Cabinet mirifique du Professeur Nicéphore Onésime Berlupin », dans le village de Guer.

Un cabinet de curiosités comme je les aime, mêlant objets réels et créations artistiques nées d’une imagination débridée…Cet univers fabuleux imaginé par Guillaume Habert, alias Corwin Ravencroft, plonge le visiteur dans une réalité alternative, inspirée par toutes sortes de mythes et de légendes puisés dans la littérature et le cinéma fantastique ou par des anecdotes surprenantes de l’Histoire. Le lieu abrite plus de mille objets insolites auxquels se rattachent des histoires à la frontière du réel et de l’imaginaire qu’il est conseillé de lire sur des petits bouts de papier. Sans oublier l’humour, jamais très loin dans les créations. Un exemple parmi d’autres… Ces dents censées appartenir au chat du Cheshire…

Philippe Corbin et sa charmante roulotte

J’ai également eu la joie de croiser la route d’un doux-rêveur des grands chemins…

Ancien conservateur du musée de la musique mécanique de Dollon, Philippe Corbin a mis à profit la période du confinement pour fabriquer une jolie roulotte à trois roues, joyeusement colorée. Aujourd’hui, elle lui permet de voyager libre et léger, tracté par Anaëlle, son adorable ponette haflinger, et accompagné de son petit chien Jack Russel, absolument craquant. Il prend ainsi le temps de vivre et de voyager doucement, à contre-courant du tourisme express, loin des autoroutes et des sites trop fréquentés. Je les ai croisés plusieurs fois sur les petites routes de campagne dans la région de Tréhorenteuc, entre l’église du Saint-Graal et le Val sans retour…

Bon vent les amis… Quelle rencontre rafraîchissante…

Baie de Somme

All-focus

« La Baie de Somme, humide encore, mire sombrement un ciel égyptien framboise, turquoise et cendre verte. La mer est partie si loin quelle ne reviendra peut-être jamais » (Colette)

La Baie de Somme, c’est une « impression de bout du monde, falaises, sables, dunes, galets, mollières et marais se succèdent et se complètent pour composer un paysage unique. Ici le ciel et la mer se confondent. Les lumières changent à chaque instant ». Les couleurs aussi. De Degas à Corot, de Jules Verne à Colette… De nombreux artistes ont été inspirés par ces terres…

Voici ce que j’ai personnellement le plus aimé de ce séjour en Baie de Somme, et un peu au delà…

All-focus

All-focus

La Baie de Somme et la Baie d’Authie, côté Nature

« Estuaire de la Somme, pays du miroitement et de la brume,
où les linéaments de la terre à vau-l’eau se réduisent dans le paysage à
quelques pures et minces lignes horizontales, mangées par les reflets de lumière,
et dont la légèreté irréelle fait songer à un lavis chinois. » (Julien Gracq- Carnets du grand chemin, 1992)

Ma plus belle émotion: L’observation des phoques

Les colonies de phoques sont bien présentes, dans la baie de Somme, plus précisément à la pointe du Hourdel et surtout en Baie d’Authie, tout au bout de la digue de Berck-Plage. C’est là que j’ai pu vraiment le mieux les observer.

DSCF5587

DSCF5778A cet endroit, les phoques semblent avoir trouvé l’endroit idéal pour se reposer, car un chenal assez profond, aux eaux turbulentes, même à marée basse, dissuade les humains de trop s’approcher. (s’ils approchaient, la profondeur du chenal  permettrait aux phoques de plonger pour s’enfuir). Mais de là, on les voit parfaitement bien sans les déranger et, comble de l’ironie, on se demande clairement si ce n’est pas eux qui nous observent avec curiosité… Les regards s’échangent entre eux et nous, et cela éveille chez les observateurs un sentiment de tendresse palpable.

DSCF5800

Des bouilles absolument craquantes!…

All-focus

Rencontre émouvante

Les gens s’émerveillent, leurs yeux brillent; ils sourient, certains essaient maladroitement d’attirer l’attention des veaux marins en imitant leurs cris ou en gesticulant, d’autres restent là, fascinés, silencieux… Et j’ai eu l’impression que cela faisait émerger chez eux une espèce de conscience que ces instants de proximité avec les phoques, et donc avec une nature fragile et menacée, sont de plus en plus rares, et donc infiniment précieux… Alors les gens prennent le temps de s’ imprégner de cette magie, comme je l’ai fait moi-même… Pendant plusieurs heures…

DSCF5789 - Copie

Lorsque la marée remonte, pour rester hors de l’eau et profiter le plus longtemps possible de leur repos, les phoques redressent la tête et les nageoires postérieures, adoptant cette posture si amusante dite de la « banane ».

Les oiseaux et les marais de Longpré-les-Corps-Saints

IMG_20231031_130801

On observe ici des quantités d’oiseaux de toutes sortes. Tadornes de Belon, grands cormorans, sternes, aigrettes, foulques macroules, cygnes et canards sauvages… Tous les matins, j’avais tant de plaisir à les voir traverser le ciel depuis la fenêtre de ma chambre. Mais la Baie de Somme est aussi une région de chasse intense. Tous les jours, le silence était ponctué de coups de fusils. J’avais de la peine pour les pauvres canards sauvages qui passaient par là, sur le chemin de leur migration… Heureusement qu’il existe quelques réserves ornithologiques dans la région (Parc de Marquenterre ou du Grand Laviers). Et lorsque je voyais des oiseaux partir en formation vers le Sud, j’en avais les larmes aux yeux. Je ne pouvais m’empêcher de leur adresser de vibrants vœux de bonne route; mon cœur se serrait en imaginant le nombre de fusils auxquels il leur faudrait échapper pour traverser une France blindée de chasseurs très motivés!…

DSCF4634
All-focus

Péniche sur la Somme

DSCF4644

All-focus

J’ai passé de longs moments au cœur de ces marais avec ma palette d’aquarelle pour essayer d’en saisir les couleurs et les lumières.

Le château de Long (aussi appelé « Folie de Bussy », et sa serre classée (juste à côté des marais de Longpré-Les-Corps-Saints)

All-focus

Bon, j’avoue… Le château est un peu branlant sur mon dessin… Mais c’est surtout la Serre qui m’a fascinée…

Selon la légende, ce château tient son nom ( « Folie de Bussy ») d’une malheureuse histoire d’amour entre Pierre de Bussy, fils du comte de Long qui a fait construire cette demeure, et Adelaïde, l’une des filles de Charles XV. L’amoureux éconduit se ruina dans l’aménagement et l’ornement de cette bâtisse magnifique dans l’espoir de la séduire… Je ne sais pas si l’histoire est vraie, mais avec ses briques roses et ses pierres blanches, son emplacement singulier sur les bords de Somme, son élégance, son toit à la Mansart, ses serres suspendues pleines de fleurs de toutes les couleurs, il faut reconnaitre que l’édifice a fort belle allure…      

La Baie de Somme côté mer

All-focus

Au sud de la Baie de Somme, Ault et sa vue magnifique depuis sa promenade panoramique:

Côté Nord, le Hâble d’ Ault et la très longue plage de galets d’Onival

All-focus

Rêves en baie de somme (poème de Nathalie Laprévote)
—- Falaises d’opale —-
«  De la mer vert d’opale à la lande glacée
Le rivage somnolant s’étale sous les galets
Les pierres roulent sous nos pieds confisquant l’équilibre
En regardant les flots on se sent pourtant libre.

IMG_20231011_202744

D’un côté la mer aux couleurs changeantes allant du blanc à l’émeraude, jusqu’à toutes sortes de bleus et de violets… De l’autre, les marais, les étangs et les mollières.

IMG_20231029_150722

Côté sud, les falaises d’albâtre et le bois de Cize...

Victor Hugo a arpenté la Baie de Somme et s’est arrêté, émerveillé, dans ce lieu atypique. L’office de tourisme a mis en place un parcours qui démarre sur le parking du Bois de Cise. Il permet de refaire le même parcours, dans les pas de l’écrivain. Dix panneaux pédagogiques, tout au long du chemin, reprennent des extraits d’une lettre de l’écrivain à son épouse Adèle Hugo datant de 1837 ainsi que des documents d’archives. Il est ainsi magique de découvrir les mots de Victor Hugo sur les paysages qu’on découvre soi-même. On a l’impression de partager la promenade avec lui. Il s’émerveille devant la muraille bleue (la mer) au bout de la Grande Rue, les falaises…

All-focus

All-focus

IMG_20231019_192944

All-focus

All-focus

All-focus

All-focus

IMG_20231019_200444

All-focus

DSCF4931

D’autres textes, écrits par d’autres écrivains et poètes ponctuent la promenade de Ault, face à la mer. Une belle idée de la ville d’Ault que cette promenade poétique sur la digue, face à une mer éblouissante…

Baie d’Authie:

Au nord de la Baie de Somme, à partir du Parc de Marquenterre, les galets font place au sable et aux dunes… jusqu’à la Baie d’Authie.

DSCF5727

IMG_20231029_152057

IMG_20231031_130421

DSCF5724

All-focus

All-focus

All-focus

All-focus

All-focus

All-focus

Côté patrimoine:

Dans l’arrière-pays: Le château de Regnière-L’Ecluse et son parc

All-focus

Depuis près de mille ans dans la même famille (dont le dernier descendant réside toujours au château), le château de Regnière-Ecluse est une création néogothique imaginée au 19ème siècle par Herman comte d’Hinnisdal. Ce dernier fait entièrement remanier l’ancienne demeure du 16ème siècle dans le style « troubadour ». Il le fait agrandir et choisit de confier sa décoration aux frères Duthoit, « derniers imagiers du Moyen-âge », selon la formule de Viollet-le-Duc. Après quatre décennies de travaux auxquels il consacre une grande partie de sa fortune, le Comte d’Hinnisdal donne à l’endroit son aspect actuel, renouant avec la splendeur passée du Domaine de ses ancêtres.

All-focus

Et c’est ce qui fait la force de l’histoire de cette demeure… Depuis l’an 1030, chaque génération a su transmettre la propriété sans jamais la vendre, jusqu’à sa descendance actuelle: les Nicolay. En 1960, lorsque l’actuel propriétaire et sa mère, décident d’habiter le château dont ils ont hérité, la bâtisse a été complètement vidée de son mobilier (les guerres et les différentes utilisations passées, notamment pendant un moment transformé en colonies de vacances). Le Comte a alors 20 ans, et il passera tout le reste de sa vie à redonner tout son faste au Château de Reignière-Ecluse. C’est une grande réussite, pleine de passion. Et être invitée à entrer dans cette demeure si particulière pour découvrir son intimité m’a sincèrement touchée.

All-focus

Autour du château, le parc paysager à l’anglaise est libre d’accès et mérite vraiment qu’on s’y attarde…

All-focus

DSCF5082

All-focus

All-focus

All-focus

Le parc, immense est ouvert sur la forêt de Crécy.

Les jardins de l’abbaye de Valloires

All-focus

Situés au cœur de la vallée de l’Authie au pied d’une majestueuse abbaye cistercienne, les Jardins de Valloires sont l’œuvre du paysagiste Gilles Clément. Jardinier, voyageur, biologiste et écrivain, Gilles Clément est aussi un observateur attentif et infatigable de la nature à travers le monde. Pour lui, le jardin n’est pas un musée où la nature serait domestiquée et les végétaux présentés en collections botaniques, mais un lieu d’émerveillement, où l’organisation est avant tout esthétique. Ce qui compte, c’est le sens et l’harmonie des couleurs. Une démarche artistique, donc, qui éveille forcément beaucoup d’intérêt chez moi….

DSCF4971

All-focus

Projet baie de somme (19)

Gilles Clément a aussi voulu saluer ici le travail de Jean-Baptiste Lamarck, naturaliste et fondateur de la biologie en tant que science de la vie ou science des êtres vivants. Son œuvre fut méconnue du public, mal comprise par ses contemporains, dénigrée et déformée par ses adversaires. La visite de ces jardins permet aux visiteurs de découvrir ou de redécouvrir l’homme brillant qu’il fut, grâce à ses citations, reprises sur plusieurs panneaux disséminés dans les allées…Comme celle-ci: « Si l’on veut que la Terre survive, l’humanité doit être jardinière »… Un précurseur… Ou cette autre: « Pour la nature, le temps n’est rien et n’est jamais une difficulté; elle l’a toujours à sa disposition et c’est pour elle un moyen sans bornes avec lequel elle fait les plus grandes choses comme les moindres »…

DSCF4722

All-focus

DSCF4984

Et puis la visite de l’abbaye cistercienne donne l’occasion de découvrir l’abbatiale au style baroque rocaille assez éblouissant.

DSCF5018

Enfin, au-delà de tout cela, ce sont, comme souvent, les lumières et les couleurs de cette région qui m’ont le plus éblouie….

DSCF5410

IMG_20231023_000809

All-focus

All-focus

Projet baie de somme (68)

IMG_20231019_200339

All-focus

A ne pas rater, dès votre arrivée: La maison de la Baie de Somme. C’est un très bon point de départ de tout séjour en Baie de Somme. Dans ce lieu qui est bien plus qu’un simple musée, tout a été pensé pour que chacun puisse nourrir sa soif d’apprendre ! Les phoques de la baie (véritables attractions), mais aussi les activités traditionnelles ou encore les risques naturels… Toutes les facettes de la baie sont abordées. L’exploration se termine avec des témoignages de pêcheurs à pied, d’artistes, d’éleveurs, de chasseurs, de guides nature, de ramasseurs de galets, de mytiliculteurs… chacun peut y trouver des informations sur ses centres d’intérêt.

Mon lieu de séjour: La Pontonnière à Petit port (Saigneville). Une ravissante maison juste au bord de la Somme, pleine de charme et très confortable.

DSCF4451

Autrefois, la Somme s’écoulait librement dans un lit de 3 kilomètres de large. Et c’est son cours changeant qui a façonné cette large Baie maritime qu’est la Baie de Somme. Au XIXème siècle, Napoléon 1er entreprit de dompter le fleuve un peu trop tumultueux en le canalisant pour permettre aux navires arrivant par la mer, de remonter jusqu’à Abbeville. La faible déclivité de la vallée de la Somme permit de ne pas avoir à créer d’écluses, mais obligea les ingénieurs du canal à créer des ponts tournants afin de leur permettre de passer. Chaque pont tournant était doté d’une maison qui hébergeait autrefois le pontonnier, la personne chargée d’actionner le pont tournant pour permettre l’avancée des bateaux.

All-focus

Le pont tournant de Petit Port.


Je garde un très joli souvenir de cette maison, juste au bord de la Somme, et à proximité d’un étang plein de canards auxquels je rendais visite tous les jours…

L’âme des vaches

J’aime la compagnie des vaches. Elles me reposent de la folie des hommes…

J’aime passer de longs moments en compagnie de quelques troupeaux qui paissent paisiblement dans les prés alentours. J’aime la façon qu’elles ont de me fixer droit dans les yeux en ruminant… Quel humain parvient à dévisager l’autre avec autant de franchise et d’humilité, sans jugement, juste comme ça, pour se regarder mutuellement?… Tant de choses passent par le regard.

J’aime leur humilité… Destin de bovin… Vache à lait, bœuf ou veau de boucherie… Leur mission de vie est de nourrir les hommes… Savons-nous leur rendre ce qu’elles nous donnent?

J’aime leurs grands yeux ronds et doux bordés de longs cils droits…

Leur houppette de poils frisottés sur le dessus de la tête m’attendrit…

Leur poils roux, blancs, tachetés de noir ou de brun, sont lisses et brillants. Leur peau frissonne sous les taquineries des mouches omniprésentes sur leurs flancs, et au bord de leurs yeux.

leurs pis gonflés de lait bougent au rythme de leur marche lente.

Elles tendent leur naseau mouillé pour renifler ma main et passent avec délicatesse leur grande langue râpeuse sur mes doigts, si gentiment, prudentes et douces à la fois…

Je passe de longs moments à les regarder, à les prendre en photos. Elles en valent tellement la peine… Ses beautés pleines d’humilité.. Voici mon dernier montage sur you tube… « L’âme des vaches » sur une musique de Ajeet Kaur.

L’âme des vaches sur You tube.

Les merveilleux décors de Noël de Laetitia Miéral, magicienne du papier…Pour un moment de vraie féerie.

Pour vous… A regarder…

Les vidéos de Laetitia Miéral (« Merveilles en papier »), m’offrent à chaque fois l’occasion de m’évader dans un univers féerique que j’aime depuis longtemps. Je suis abonnée à sa chaîne Youtube depuis quelques années maintenant, et à chaque fois que je reçois une de ses vidéos, je sais que je vais vivre un petit moment rare de délice, de féerie et de beauté . L’univers de Laetitia est pour moi une source d’inspiration unique dont je ne me lasse pas. Je vous ai déjà fait partager certains de ses films dans mon blog. Ils sont tous sur youtube et je ne peux que vous inciter à aller les voir. Ils sont en anglais parce que Laetitia est une artiste qui est suivie par des abonnés du monde entier. Mais, ses films sont visuellement si réussis, que c’est un plaisir de les regarder même si vous ne comprenez pas tout…

J’ajoute ici un lien pour accéder au menu de sa chaîne… Ses vidéos (et elles sont nombreuses) y sont classées par catégories. (Sa vie d’artiste, ses visites, ses trouvailles de brocantes, ses techniques artistiques, les saisons, Noël, Halloween, ses ateliers, voyages dans l’univers du papier etc…). Je vous assure que chacun d’eux mérite d’être vu, et ils ont tous le don de nous faire vivre des moments de magie et de grâce extraordinaires… des moments à côté desquels il serait tellement dommage de passer, surtout en ces temps un peu particuliers…

Cliquez ici pour le menu de toutes les vidéos de Laetitia Miéral

Que l’esprit et la magie de Noël soient avec vous…

Sinon… Si vous en voulez encore… Le Noël de l’année dernière…

Et enfin, une de mes vidéos préférées d’un point de vue esthétique…

Enfin, une dernière information: site de Laetitia Miéral: « Merveilles en papier »

« Anthologie de l’émerveillement ». Sortie de ce livre de poésie écrit à plusieurs mains, auquel j’ai le plaisir et la fierté d’avoir (modestement) participé…

anthologie-de-l-emerveillement-jean-pierre-bechu-marguerite-chamon

Il y a quelques mois, j’ai écris un article sur un livre que j’avais beaucoup aimé qui s’appelait :  » Osons l’émerveillement « de Philippe Baudassé et Emmanuel Navarro. L’un des auteurs (Philippe Baudassé) a eu la gentillesse de commenter l’article concernant son livre, et l’idée (brillante!…) de s’abonner à mon blog peu de temps après. Il y a quelques semaines, il m’a contacté pour me parler d’un projet éditorial collectif, initié par Jean-Pierre Béchu et Marguerite Chamon, pour lequel il venait d’être sollicité afin d’en écrire la préface. Ayant vu la teneur de mes articles, et le propos de mon blog, il pensait que j’avais  (peut-être) une petite place à prendre dans ce projet et me conseillait de participer à la sélection des textes, qui devait être faite par les initiateurs du projet. L’idée m’a effectivement  immédiatement enthousiasmée. Vous connaissez mon sentiment sur le sujet de la beauté et de l’émerveillement. J’avais par ailleurs besoin d’un petit coup de boost pour retrouver ma motivation à écrire… Que Philippe Baudassé soit ici à nouveau remercié de m’avoir parlé de ce joli projet poétique.

Je me suis donc mise au travail d’écriture et j’ai proposé trois textes. J’ai reçu peu de temps après une réponse positive concernant le choix d’un de mes textes et d’une photo… J’étais ravie de faire partie des 64 auteurs ayant participé à l’écriture de ce livre!…

Il s’agit donc essentiellement de poèmes ou de textes en prose, dans lesquels sont révélés  des instants d’émerveillement devant la beauté qui nous entoure, lorsqu’elle vient nous cueillir, parfois, au détour des chemins de la vie…

J’ai choisi un court extrait de la préface, écrite par Philippe Baudassé, pour vous donner une bonne idée du contenu du livre:

« Voici un livre bienfaisant. Inattendu et pourtant espéré.

Des pages que nous tenons en main, émane le parfum d’une moisson. Gerbe gracile de moments de vie, d’instants suspendus, d’heures nourricières que des regards étonnés et reconnaissants ont su glaner au fil des jours.

[…]En quelques images et mots choisis, l’ouvrage recueille la sève de nos vies. »

Si vous êtes intéressé par cet ouvrage, il peut être commandé directement chez l’éditeur, aux « éditions du net », ou dans n’importe quelle bonne librairie de votre choix… (ainsi que sur les sites FNAC, Cultura etc…)

(.ficheDePrésentation_Anthologiedelémerveillement-)