Franz Bodo: un artiste amoureux des animaux de la ferme.

Franz Bodo: un artiste amoureux des animaux de la ferme.

Je séjourne actuellement dans le Perche pendant tout le mois d’Octobre, région où je peux assouvir mon besoin de vie à la campagne, de ballades en forêt, de jolies vues sur les prairies où paissent des vaches et des chevaux, créatures très attachantes qui comblent assez bien, je dois l’avouer, mon besoin d’échanges affectifs du moment…

Je suis entrain d’écrire un article sur toutes les merveilles que j’ai découvertes ici, et sur la beauté de l’arrivée de l’automne dans cette région pittoresque et bucolique. Un article que je vous promets de publier à la fin du mois. Je voulais y évoquer un artiste que j’ai découvert ici, grâce à deux petits livres que j’ai achetés dans la boutique de l’écomusée du Perche. Mais comme Franz Bodo n’est pas originaire du Perche, et vit apparemment en Alsace, il n’y avait aucune raison que j’attende la publication de mon article sur le Perche pour vous parler de lui. Voici donc ces deux livres:

Gros coup de cœur!…

J’ai toujours éprouvé une sorte d’amour spontané pour les animaux de la ferme. Depuis ma plus tendre enfance, que ce soit les vaches que je côtoyais dans les alpages savoyards où j’ai passé tant d’étés, ou bien les chevaux, les moutons, les chèvres, les cochons, ou même les animaux de la basse-cour, toutes ces « bêtes », comme on les appellent étrangement, m’ont toujours particulièrement touchée, par leur humilité, leur expressivité, leurs attitudes parfois si drôles dans lesquelles nous nous reconnaissons parfois si bien… Le contact avec elles est tellement enrichissant! Et ceux qui ne ressentent pas ce sentiment à leur égard passent, je le pense sincèrement , à côté de quelque chose…

Ce n’est pas le cas de Franz Bodo. Car pour passer sa vie d’artiste à peindre des bovins, des cochons, des poules, et des oies, il faut beaucoup les aimer, et savoir apprécier leur grâce particulière et leur beauté humble.

J’ai souvent essayé de dessiner des vaches, parce que c’est un sujet qui m’inspire énormément, mais je trouve l’exercice particulièrement difficile. D’abord, parce qu’elles bougent tout le temps! Et ensuite parce qu’il est très compliqué de rendre fidèlement leurs expressions si étonnantes, furtives, et les reflets de la lumière sur leur poil… Et Franz Bodo sait particulièrement bien capter ces choses subtiles.

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On ne peut pas peindre avec autant de virtuosité un sujet comme celui-là, sans une bonne dose d’amour…Et des heures de contemplation attentionnée. Un vrai talent et des œuvres qui me touchent.

L’âme des vaches

J’aime la compagnie des vaches. Elles me reposent de la folie des hommes…

J’aime passer de longs moments en compagnie de quelques troupeaux qui paissent paisiblement dans les prés alentours. J’aime la façon qu’elles ont de me fixer droit dans les yeux en ruminant… Quel humain parvient à dévisager l’autre avec autant de franchise et d’humilité, sans jugement, juste comme ça, pour se regarder mutuellement?… Tant de choses passent par le regard.

J’aime leur humilité… Destin de bovin… Vache à lait, bœuf ou veau de boucherie… Leur mission de vie est de nourrir les hommes… Savons-nous leur rendre ce qu’elles nous donnent?

J’aime leurs grands yeux ronds et doux bordés de longs cils droits…

Leur houppette de poils frisottés sur le dessus de la tête m’attendrit…

Leur poils roux, blancs, tachetés de noir ou de brun, sont lisses et brillants. Leur peau frissonne sous les taquineries des mouches omniprésentes sur leurs flancs, et au bord de leurs yeux.

leurs pis gonflés de lait bougent au rythme de leur marche lente.

Elles tendent leur naseau mouillé pour renifler ma main et passent avec délicatesse leur grande langue râpeuse sur mes doigts, si gentiment, prudentes et douces à la fois…

Je passe de longs moments à les regarder, à les prendre en photos. Elles en valent tellement la peine… Ses beautés pleines d’humilité.. Voici mon dernier montage sur you tube… « L’âme des vaches » sur une musique de Ajeet Kaur.

L’âme des vaches sur You tube.

S’émerveiller… De la beauté des vaches, broutant dans nos prairies…

La plupart des gens aiment bien les vaches…

Avec ce reconfinement, beaucoup d’entre nous sont à nouveau coincés en ville, loin de la nature… Mais qui n’a pas quelques bons souvenirs de vacances à la campagne? De visites à la ferme, où l’on côtoie toujours avec autant plaisir des ânes, des moutons, des cochons, des poules… et des vaches, bien-sûr?… Les animaux de la ferme ont ce charme si particulier. Leur humilité nous touche.

Lors de mon dernier séjour prolongé dans l’Aveyron, j’ai vite pris l’habitude de passer de longs, de très longs moments, en compagnie d’un beau troupeau de vaches, qui paissaient tranquillement dans les champs, près du village où je me trouvais. Et j’étais si bien, assise, là… Juste à les regarder…

Je me suis posée la question des raisons de mon addiction très rapide à ces moments de communion partagées avec ces bêtes si attachantes.

J’ai vite compris que m’asseoir là, face à elles, et les regarder brouter et ruminer me procurait un sentiment de grande sérénité, de calme et de paix. Loin de toute agitation, la contemplation de ces vaches m’apaisait, tout simplement… J’ai donc découvert cette toute nouvelle forme de méditation…

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Aviez-vous remarqué cette petite houppette de poils sur le sommet de la tête… qui ressemble à une moumoute?… Trop chou!

Mon propos dans cet article n’est pas de polémiquer sur la cruauté de certains élevages ni de critiquer les techniques d’abattage des animaux destinés aux boucheries. D’autant plus que la ferme où je me rendais pour deviser avec ces jolies vaches semblait particulièrement respectueuse de ses bêtes qui broutaient toute la journée dans des champs immenses. Elles étaient chouchoutées, très propres et bichonnées comme des princesses!… J’ai beaucoup de respect pour les agriculteurs. C’est un métier difficile qui demande beaucoup de courage.

Et il ne s’agit pas non plus de faire l’apologie du régime végétarien, ni de jeter la pierre aux mangeurs de viande. Loin de là!… J’aime trop le pot au feu pour faire partie de ceux qui tirent à boulets rouges sur les carnivores.

Non, le propos de cet article est juste d’attirer votre attention sur la beauté et la douceur des vaches. Elles partagent la vie des hommes depuis la nuit des temps. J’ai simplement envie de leur rendre hommage, pour ce qu’elles nous offrent. Et vous faire partager mes images afin de vous donner envie à vous aussi (dès que cela vous sera possible), de vous rapprocher d’elles pour tester ce moyen original de méditer et de vous détendre: La contemplation des vaches!…

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C’est moi qui les regarde? ou ce sont elles qui m’observent?

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Baiser affectueux!…A bientôt, dans nos prés!… On vous attend!…

.. Et puis je ne résiste pas au plaisir d’ajouter un lien vers ce petit film réjouissant qui nous montre des vaches retrouvant leurs prés, après un long hivernage…avec un plaisir non dissimulé!… Leur réaction met en joie!… Les agriculteurs appellent cela « La danse des vaches »! ça me rappelle ma propre joie lorsque j’ai retrouvé les champs après le premier confinement!… J’étais un peu dans le même état!… Et je suis déjà impatiente de retrouver mes douces copines, le printemps prochain!…