Lire et écrire pour nourrir son imaginaire

Lire et écrire pour nourrir son imaginaire

Extraits du livre « Soyez poète de votre vie » de Jacques de Coulon.

Au milieu des moments étranges que traversent de plus en plus notre monde moderne, j’ose me tourner vers des choses qui peuvent paraître sans intérêt pour certains mais que je crois, au contraire, essentielles à nos âmes… Et toujours ce conseil de Novalis qui habite mon esprit… S’appliquer à « habiter poétiquement le monde »…

« Les mots ont un pouvoir magique. La poésie peut vraiment vous faire du bien et vous transformer profondément. Quand les mots s’habillent d’images et se mettent à danser en se tenant par la main dans une phrase, ils terrassent les petits dragons de la vie. »

« Notre monde manque cruellement de poésie[…] Nous avons besoin d’une bonne cure de désintoxication à l’heure où notre esprit est quadrillé de chiffres et squatté par des images publicitaires. D’un bain de jouvence pour retrouver la simplicité du regard et la clarté de l’âme ».

« Le poète nous apprend à sortir des mégapoles pour nous tourner vers les fleurs, les arbres, les nuages dans le ciel… Pour comprendre aussi leur langage ».

« Rimbaud suggère d’élargir notre perception en observant la nature avec toute la palette de nos sens: « nous avons seulement à ouvrir nos sens à la sensation, puis fixer avec des mots ce qu’ils ont reçu. Notre unique soin doit être d’entendre, de voir, et de noter. Et cela sans choix, sans intervention de l’intelligence. Le poète doit écouter et noter quoi que ce soit ». Suivez les conseils de Rimbaud: tout observer, en pleine conscience et sans le filtre du mental, puis noter les sensations dans un carnet qui contiendra les premiers balbutiements de poésie. Dans ce déferlement, vous allez découvrir des perles. Notez NOTEZ toute cette profusion de sensations! »

« Nous vivons dans un monde saturé d’images qui, le plus souvent, configurent notre intériorité aux normes marchandes du système. Or, l’image enferme l’esprit dans une seule représentation voulue par son concepteur. Pensons à la publicité! Le mot libère au contraire l’imaginaire et nous permet de créer notre propre représentation.Si je vous montre la photographie d’une jolie femme, vous verrez tous le même visage et votre marge d’interprétation sera limitée. Par contre si je vous dit le mot « femme », chacun composera en lui le visage de son choix dans un décor personnalisé. […] C’est la richesse de l’imaginaire qui vous permet de vous approprier le monde en le recréant en vous.

« Conclusion: pour développer votre créativité, LISEZ plutôt que de vous laisser imposer vos représentations ». Et écrivez à la manière des poètes. Cela enrichira votre langage et votre personnalité…

L’ Écriture créative… Lien vers un article du blog « La parenthèse imaginaire ».

L’ Écriture créative… Lien vers un article du blog « La parenthèse imaginaire ».

Voici un lien vers le site « La Parenthèse imaginaire », auquel je suis abonnée. L’article écrit par Charlotte reprend l’essentiel de ce qu’il est bon de savoir pour se lancer dans l’écriture créative, une pratique d’écriture enrichissante à plus d’un titre… C’est celle que j’aime et que je pratique depuis des années …

https://www.laparentheseimaginaire.com/ecriture/lecriture-creative-pour-liberer-sa-plume

J’ai particulièrement aimé le chapitre intitulé « Mettre sa vie en mots ».

ou cliquez droite sur « lire la suite » et ouvrez la page dans un nouvel onglet…

Essayez!… si vous ne pratiquez pas encore… C’est magique! Ça fait beaucoup de bien au cœur et à l’âme, et en plus, irrésistiblement, votre style s’améliore et s’enrichit!

Quelques dessins de mon printemps dans l’Aveyron…

deux copines…

Le château de Belcastel et son village

J’aime de plus en plus peindre les arbres, tous si différents et inspirants.

Le vieux sage au tronc torsadé

L’arbre aux fées de Peyrebrune

L’arbre aux esprits

Hurlevent

Notre Dame du désert… Un lieu à l’atmosphère tellement sereine!…

Les Raspes du Tarn

Château de Cabrières

Château de Cabrières- aquarelle

Brousse-le-Château

Brousse-le-Château

Brousse-le-Château

Brousse-le-Château le vieux pont -aquarelle CT

Eugène Viala( 1859-1913)… redécouvrir le Lévézou dans les pas d’un artiste aveyronnais envoûtant, et injustement méconnu.

Eugène Viala( 1859-1913)… redécouvrir le Lévézou dans les pas d’un artiste aveyronnais envoûtant, et injustement méconnu.

« A l’aube du XXème siècle, sur les landes sauvages du Lévézou, naît un artiste. (Eugène Viala). Il sera maudit et méconnu, et pourtant, il porte en lui les signes du génie » (Chantal Lalle, Le cri du silence)

triptyque d’Eugéne Viala exposé au musée Denis Puech de Rodez

Depuis quelques années, je fais des séjours de plus en plus fréquents dans un petit village de l’Aveyron, entre les raspes du Tarn et le plateau du Lévézou. Lors de mes grandes marches solitaires, je rencontre souvent de vieux arbres étranges et fascinants, hêtres chênes ou châtaigniers, aux branches figées dans des gestes bizarres et à l’allure parfois tourmentée, et j’adore essayer de traduire dans mes dessins leurs attitudes parfois si proches des nôtres…Nous sommes nombreux à avoir des tendances anthropomorphistes (trouver des apparences et des attitudes humaines dans toutes sortes de choses (arbres, nuages, pierres…)…

Il y a quelques jours, j’ai découvert un peu par hasard, qu’il y avait un « musée Eugène Viala » dans le village de Salles-Curan. Par curiosité, j’ai fait quelques recherches sur Internet, pour voir ce que je trouvais sur l’œuvre de cet artiste, que je ne connaissais pas encore. J’ai tout de suite été frappée par sa manière de dessiner les arbres, de leur donner une âme… Dans les peinture d’Eugène Viala, les arbres ont des gestes humains, très expressifs et ils ressemblent tellement à ceux que je vois partout, ici, dans les bois environnants. J’ai immédiatement eu envie d’en savoir plus sur cet artiste qui semblait avoir sur les arbres les mêmes yeux que moi!…

Eaux-fortes

J’ai donc commencé par visiter le musée Eugène Viala, situé dans son village natal de Salles-Curan. Dans ce petit musée, animé par une équipe de bénévoles passionnés et très motivés,( l’association « Les amis d’Eugène Viala et du Lévézou ») j’ai pu découvrir tous les aspects de l’œuvre passionnante (et foisonnante) d’Eugène Viala. En Aveyron, son œuvre est connue et appréciée à sa juste valeur. Mais hors de ces limites départementales, il reste un illustre inconnu, ce qui est une profonde injustice. Il a pourtant laissé une œuvre (de graveur surtout), qui, par sa qualité d’exécution, les richesses de ses thèmes et ses aspects fantastiques et visionnaires, par ses questionnements, par ses dénonciations, un peu plus d’un siècle après, reste étonnamment vivante et actuelle.

Courte biographie:

Eugène Viala est né à Salles-Curan le 8 Septembre 1859. Dès son plus jeune âge, il est réfractaire à toute discipline, mais c’est un enfant et un adolescent sensible. « Très tôt, il aime la nature qui est le cadre de ses premières émotions. Le génie de l’artiste prend sa source dans cet amour de la nature qu’il vénèrera toujours dans toute son œuvre. Après quelques années au Lycée de Rodez, il suit les cours de l’école des beaux-arts de Montpellier, puis à l’académie Jullian de Paris où il vit de 1881 à 1888. Curieux, lisant beaucoup, il commence très jeune à s’adonner à sa passion: le dessin et la peinture, exercices qui le libèrent des contraintes existentielles. Devenu adulte, il travaille sans relâche et fait de fréquents séjours sur son Lévézou natal qu’il affectionne et qui l’inspire. Il épouse en 1888 une jeune fille née à Saint Geniez d’Olt (Berthe), avec laquelle il revient vivre dans sa région natale et aura quatre enfants. L’artiste doit donc subvenir aux besoins d’une famille nombreuse tout en poursuivant une quête artistique exigeante. Un moment, il s’essaie à la photographie et s’installe à Rodez, mais l’artiste peine à joindre les deux bouts et doit souvent se résoudre à des besognes parfois bien modestes (illustrer des calendriers, des menus, des cartes d’invitation…). Artiste de province, Eugène Viala ne sait pas entretenir les réseaux d’amis et d’obligés qui peuvent rendre des services et donner un coup de pouce à une carrière. L’orgueil et un goût prononcé pour la solitude l’en empêchent. Sur le tard, il a cependant la chance de rencontrer son Pygmalion en la personne d’un riche industriel, Maurice Fenaille qui le prend sous sa protection et l’introduit dans les milieux de la haute bourgeoisie industrielle, où l’artiste aveyronnais obtient quelques belles commandes. Une nouvelle ère semble s’ouvrir pour Viala, qui travaille plus que jamais. En 1908/1909, il fonde un journal satirique bi-mensuel dont il est le rédacteur en chef (Le cri de la Terre) et qui traite par la plume et le dessin, de toutes les actualités littéraires, historiques, artistiques et scientifiques du Rouergue. L’artiste est particulièrement critique à l’égard du progrès technique qu’il lie à l’essor d’un capitalisme exploiteur; il s’insurge contre l’abattage des essences locales d’arbres, remplacées par des conifères, et écrit quelques charges virulentes contre la bourgeoisie et les hommes politiques. Victime d’un grave accident à Paris, en descendant d’un tramway, il rentre chez lui et décède après plusieurs mois de souffrance, le 5 mars 1913 dans un appartement situé dans une aile du château de Salles-Curan.

Toute sa vie, Eugène Viala a aimé plus que tout, plus que l’art peut-être, sa liberté. Sa liberté de mouvement, qui lui permettait d’arpenter à pied et en tous sens le Lévézou, une région qu’il voyait déjà, en 1888, dans son livre « A travers le vieux Rouergue », comme « le pays de l’air, pays de l’eau et des bois; pays de la liberté ». Viala a sans doute payé de son isolement et de graves difficultés financières, le choix d’une vie indépendante de création, de pensée et de parole.

L’artiste:

Coup de cœur immédiat!… Ses sources d’inspiration, le choix de ses thèmes (amour de son pays, fascination pour les vastes étendues sauvages, ),sa sensibilité, son amour pour la nature, son goût pour la solitude et le silence, sa perception très similaire à la mienne de la beauté sauvage de son pays natal, sa vision de la société et de la nature humaine, son inquiétude face au développement de la technologie, son besoin de liberté, ses angoisses existentielles … Et pour moi, cette impression immédiate de découvrir une âme sœur artistique… .  Ses sentiments transparaissent dans toutes ses créations, et font étrangement écho à mon propre ressenti.

L’oeuvre d’Eugène Viala

A la fois peintre, poète et graveur, c’est surtout dans la technique de l’eau-forte qu’Eugène Viala excelle, offrant les visions les plus singulières.

Eugène Viala crée plus de 500 planches, représentant principalement des paysages de sa région natale, le Rouergue. Mais Il y dépeint également des scènes sombres et mystérieuses, où la nature se fait parfois hostile et fantastique. Il y fait apparaître des arbres torturés, des rochers menaçants, des animaux étranges, des ruines hantées. Son style est tout imprégné de fantastique. Gnomes, sorcières et personnages monstrueux aux traits déformés, aux corps boursouflés, aux membres atrophiés, peuplent les fonds des forêts, traversent les airs sur des chevaux ailés, courent à travers les champs. C’est un « visionnaire halluciné, un graveur de la nuit et du crépuscule ». Le thème de la mort et de l’usure du temps est permanent dans l’œuvre de Viala. Mais pour lui, la mort n’est pas dramatique. Elle est naturelle, inéluctable. Elle est communion éternelle avec la nature, puisque nous retournons à la terre. L’enveloppe corporelle disparait; reste l’œuvre, immortelle, et sa survie dans la pensée et le cœur de ceux qui nous succèdent.

Pour Viala, « la nature est la première victime de la bêtise humaine et du progrès destructeur ». Déjà, en cette fin de XIX ème siècle, le mirage des villes a éloigné les hommes des campagnes et des traditions nées de la terre. Tournés vers les facilités d’un confort naissant, ils se sont laissé séduire par un progrès dans lequel l’artiste visionnaire ne voit déjà qu’un piège envoûtant. La ville moderne n’est plus qu’un lieu concentrationnaire voué au profit. Pour Viala, le progrès est facteur de corruption et de destruction. Par les artifices qu’il multiplie, il éloigne l’homme des traditions qui sont nécessaires à l’ordre moral et sape les bases sur lesquelles reposaient depuis toujours les relations humaines. Aux valeurs morales succèdent les valeurs marchandes!… Une eau-forte étonnante intitulée « La tour d’ivoire » juxtapose au paisible hameau une imposante tour, symbole de l’orgueil humain et de ses folles ambitions.. Pour l’artiste, c’est la naissance d’un monde arrogant, cruel et écrasant.

Ne dirait-on pas le décors d’un film de science-fiction contemporain?

A ce monde en dérive générant une nouvelle race d’esclaves, l’auteur oppose les humains qui l’entourent et qui restent, comme lui, profondément enracinés dans leur Lévézou natal. La nature est le bien le plus précieux qui ait été donné à l’homme. Pour Eugène Viala, c’est en effet « dans un contact des gestes de la Terre que s’apaisent les désillusions et que se révèle la sagesse ». A travers toute son œuvre, comme une constante, il cherche en permanence dans la nature une réponse et un apaisement, une réconciliation avec lui-même, mais également avec la vie et une société dans laquelle il se sent fort mal à son aise. Déçu par le comportement des hommes (j’ai du mal à imaginer ce qu’il penserait aujourd’hui de notre société contemporaine…), il se tourne vers la nature, dans laquelle il trouve sa raison d’être et son réconfort.

Et tellement d’autres affinités troublantes…

J’ai choisi de vous faire partager cet extrait du livre de Chantal Lalle, que je trouve sublime, sur le Lévézou et sur ces paysages qui ont été une source d’inspiration si riche et si constante pour Eugène Viala:

« Entrer dans l’œuvre de Viala, c’est traverser un pays sauvage battu par les vents, modelé de millénaire en millénaire par les caprices du vent et du soleil. Il faut imaginer la lente transformation des forêts de hêtres en pâturages sous l’effort laborieux et têtu d’hommes libres, fiers d’être issus de cette terre simple. Terre de lumière, de toutes les lumières, aux mille odeurs, aux milles couleurs. « Terres sans légendes », simplement belles et belles simplement, offertes aux regards de ceux que le progrès n’a pas encore aveuglés, terres pauvres où poussent les bruyères floconneuses qui caressent les pierres meurtries par le martellement des troupeaux de brebis. »

« Eugène Viala a trouvé dans la nature tout ce dont il avait besoin pour exister. Son intuition d’écorché vif l’amène à communier avec les éléments avec une telle force que leurs identités se confondent. Ainsi pouvons-nous être frappés par la place que tiennent les arbres dans son œuvre graphique. Comment ne pas être saisi par ces squelettes qui lèvent vers le ciel leurs longs bras décharnés en une prière muette et frémissante de douleur? On pourrait sans effort y superposer la maigre silhouette noire de Viala, si souvent croisée sur les landes du Lévézou, puisant jusqu’à l’ivresse dans l’infini des cieux les forces qui lui permettront de supporter le spectacle de la folie humaine. Cet arbre brisé, n’est-ce pas Eugène peint par lui-même? « 

« Pour Viala l’anticlérical la nature est l’étape par laquelle l’humain accède au divin. Elle est le seul temple propice au repliement sur soi nécessaire à tout recueillement, et le lieu de toutes les communions possibles. Paradoxalement, c’est dans la solitude qu’il est le plus présent au monde, car lire dans le grand livre de la nature ne peut se faire dans le tumulte. La solitude au cœur d’une nature refuge est salutaire. Mais personne ne vient plus lire les vérités éternelles qu’elle recèle. Face aux folies du temps, elle est le seul lieu, le seul lien, qui pourrait ramener l’homme à la raison. Condition absurde de l’homme à la dérive et inconscient de son naufrage, condition absurde du poète conscient de ce naufrage et ne pouvant l’éviter. C’est bien en ce sens que les paysages de Viala sont un « cri de la Terre »! »

Viala l’écrivain:

Eugène Viala a des talents multiples et parallèlement à la peinture et la gravure, il publie plusieurs ouvrages poétiques. Paysages, un recueil constitué de poèmes en prose, dans lequel il évoque ses longues marches à travers la nature du Rouergue, et dans lequel il veut rendre par les mots, les émotions que le peintre fixe sur la toile par la couleur.

Il publie également un recueil rédigé en vers, Loin des foules, ainsi quun roman intitulé La traversée du Rouergue. « Plus douce que son œuvre gravée, sa poésie est émouvante et révèle un aspect plus secret du tempérament de l’artiste: au delà d’apparences provocatrices et belliqueuses se cache un être à la sensibilité exacerbée, souvent désespéré par les spectacles de son temps. On y décèle une fragilité, une tendresse qu’il s’efforce parfois de cacher pour préserver l’image de marginal révolté qui lui permet de tenir à distance les importuns. »

« Nous irons sous les branches rose,

Mêler notre âme au chant des choses« …

Eugène Viala laisse derrière lui une œuvre originale et puissante, qui témoigne d’une vision personnelle et tourmentée du monde.

Quelques années après sa mort, Jean Moulin alors préfet de l’Aveyron, découvre les œuvres d’Eugène Viala. Féru d’art, fin connaisseur de peinture et lui même peintre, Jean Moulin est fasciné par le talent de l’artiste rouergat. Il organise une exposition rétrospective pour faire redécouvrir son œuvre en 1938. Il a alors même le projet d’écrire une biographie d’Eugène Viala. Mais la guerre aura raison de ce projet littéraire de Jean Moulin qui meurt, en juillet 1943, des suites des tortures infligées par la gestapo.

Aujourd’hui, l’association des « Amis d’Eugène Viala et du Lévézou » contribue à préserver et à faire connaître l’œuvre de l’artiste par le biais d’expositions et de conférences. L’ œuvre d’Eugène Viala est conservée dans plusieurs musées français et étrangers, comme le Musée Eugène Viala de Salles-Curan, que je viens d’évoquer, mais aussi le Musée Denys-Puech de Rodez, ainsi que le Musée Paul-Dupuy de Toulouse ou les Fine Arts Museums of San Francisco.

Quant à moi, lorsque je marche sur les chemins de crêtes, vers la tour de Peyrebrune, à travers les pâturages , dans les sous-bois ou près des petits ruisseaux du Lévézou, j’ose à peine vous le dire, mais il m’arrive de temps en temps d’apercevoir au loin la silhouette sombre d’Eugène Viala marchant à travers la lande, ou assis sur une pierre, adossé à une croix, à la croisée de deux chemins… J’ai l’impression qu’il m’observe ou me fait un signe imperceptible, et bienveillant… Parfois encore, il marche à mes côtés… C’est un peu comme si nous nous comprenions, au delà du temps… Comme s’il avait su capter cette petite étincelle dans le regard de la promeneuse contemplative que je suis. Comme s’il avait à cœur de me faire partager ses endroits préférés et me prenait par la main pour m’entrainer dans ses pas. Comme s’il comprenait mes colères vis à vis d’une société que je ne comprends plus moi non plus. Et je comprends maintenant qu’il est venu à ma rencontre pour m’encourager à sa manière dans ma mission artistique… Celle qui consiste à continuer de toutes mes forces à honorer la beauté de la nature…

Dans un de ses poèmes sur le Lévézou, il a écrit ceci:

... »Et quand d’autres viendront parmi cette nature,

Aimer ces mêmes cieux, cueillir ces mêmes fleurs,

Devant cette même ombre, en quelque nuit future,

Où j’ai laissé mon rêve ils reprendront les leurs ». (Eugène Viala, Loin des foules, 1897)

… Ces mots m’étaient-ils destinés ? Qui sait?…

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Bibliographie:

Très intéressée par ma découverte d’Eugène Viala, et spontanément touchée par le personnage et l’artiste qu’il a été, je me suis procuré le livre » Eugène Viala, le cri du silence » écrit par Chantal Lalle en 1997 (qu’on peut encore trouver sur les sites des bouquinistes). J’ai adoré ce livre, écrit dans un style très poétique, j’ai trouvé la sensibilité artistique de Chantal Lalle à l’œuvre d’Eugène Viala très similaire à la mienne… Mais tellement bien exprimée!… Je me suis donc beaucoup inspirée de cet excellent livre pour écrire cet article.

-Paysages (Eugene Viala).

-« Loin des foules (Eugene Viala)

Enfin, je viens de poster sur YouTube un très court hommage à Eugène Viala.

Rosa Bonheur, la fée des animaux…Visite de son atelier, au Château de By.

Rosa Bonheur, la fée des animaux…Visite de son atelier, au Château de By.

Vous connaissez déjà mon amour pour ce qu’on appelle un peu péjorativement les « animaux de la ferme » (vaches, cochons, moutons, ânes, chevaux, poules, lapins…etc…).

Il y a quelques années, j’ai découvert avec une certaine fascination, les œuvres de Rosa Bonheur… J’ai été immédiatement intéressée par le travail et la vie de cette artiste, qui fut la première femme peintre animalière, mais aussi la plus connue de tous…

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J’ai découvert récemment qu’on pouvait visiter l’atelier de Rosa Bonheur dans sa demeure de Thomery, juste à la lisière de la forêt de Fontainebleau: Le Château de By, dans lequel elle a passé les quarante dernières années de sa vie. J’ai donc décidé de profiter de cette fin d’été en région parisienne pour découvrir son atelier et son domaine afin de mieux connaitre et comprendre la femme et l’artiste qu’elle a été…

Petit rappel biographique:

Rosalie Bonheur (affectueusement appelée Rosa par sa mère), nait à Bordeaux, le 16 mars 1822. La famille vit très modestement. D’après les témoignages familiaux, Rosa est une enfant indisciplinée et a du mal à apprendre à lire. Pour y remédier, sa mère lui apprend à écrire les lettres de l’alphabet en associant chacune d’elles à un dessin d’animal. Dès l’enfance, les animaux font partie de sa vie. Son père ne vit pas avec la famille car il fait partie de la mouvance Saint-Simoniste et passe le plus clair de son temps dans sa communauté. La petite Rosa n’a que 11 ans lorsque sa mère, épuisée par le travail et la charge de ses quatre enfants, est emportée par une épidémie de choléra à l’âge de 36 ans. Profondément marquée, la petite Rosa vouera durant toute sa vie un véritable culte au souvenir de sa mère .

Après cette disparition dramatique, Rosa Bonheur fréquente l’école élémentaire, puis est mise en apprentissage comme couturière, puis en pension. Mais autant dire que la petite fille ne se montre pas très docile à ces tâches. Elle veut dessiner!…Son père, artiste et professeur d’art également, finit par la prendre dans son atelier, où se révèlent ses aptitudes artistiques. Il sera son seul et unique professeur. Il lui fait découvrir Félicité de la Mesnais, qui prétendait que les animaux avaient une âme, ce dont elle reste convaincue toute sa vie, ainsi que les romans « champêtres » de George Sand. Les animaux deviennent alors sa spécialité, tant en peinture qu’en sculpture.

« Je ne me plaisais qu’au milieu de ces bêtes, je les étudiais avec passion dans leurs mœurs. Une chose que j’observais avec un intérêt spécial, c’était l’expression de leur regard : l’œil n’est-il pas le miroir de l’âme pour toutes les créatures vivantes ? N’est-ce pas là que se peignent les volontés, les sensations des êtres auxquels la nature n’a pas donné d’autre moyen d’exprimer leur pensée ? » écrit-elle.

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« Aussi loin que mes souvenirs peuvent remonter, je vois encore l’empressement avec lequel je courais au pré où l’on mettait paître les bœufs. Ils ont failli me corner bien des fois, ne se doutant pas que la petite fille qu’ils poursuivaient devait passer sa vie à faire admirer la beauté de leur pelage. J’avais pour les étables un goût irrésistible[…]. Vous ne sauriez vous douter du plaisir que j’éprouvais à me sentir lécher la tête par quelque excellente vache que l’on était en train de traire! » R.B.

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Rosa Bonheur fut l’une des artistes les plus célèbres et les plus vendue de son siècle, tant en France qu’en Angleterre et aux États-Unis. Sa carrière internationale est éblouissante : vivant de son art dès l’âge de 14 ans, elle est la première femme artiste à recevoir la Légion d’honneur de la main de l’impératrice Eugénie. Ne devant sa réussite qu’à elle-même et à son talent, elle force le respect de ses contemporains : Georges Bizet, Buffalo Bill, la Reine Victoria, Napoléon III, Victor Hugo… 

Cette petite femme d’ 1m50, s’est battue tout au long de sa vie pour « élever la femme » et montrer que « le génie n’avait pas de sexe ». Armée de ses pinceaux et de son pantalon, (pour lequel elle avait fait une demande d’autorisation en bonne et due forme), elle arpentait les forêts et les foires aux bestiaux afin de croquer ses modèles. Amoureuse de la nature et des animaux, je ne peux m’empêcher de penser que j’aurais aimé rencontrer cette femme. Mais je me console en me disant, (comme je le fais souvent pour les artistes ou les écrivains disparus), que je peux d’une certaine manière la rencontrer à travers ses œuvres, ses peintures, ses écrits, et bien-sûr en étant à l’écoute de ce que me soufflent les murs de cette demeure, qui fut la sienne pendant quarante ans… Je peux alors peut-être essayer de saisir ce qui habitait son esprit, son cœur et son âme…

Barbaro après la chasse Rosa Bonheur

Mais la gloire que connait Rosa Bonheur de son vivant faiblit rapidement après sa mort ; sa peinture est trop éloignée des tendances modernes.

Katherien Brault l’explique très bien dans une interview à la presse: « Son style de peinture n’a jamais été très prisé en France. Il s’agit de l’art animalier. C’est une peinture que les Français n’aiment pas beaucoup, que l’on considère avec mépris comme une peinture de seconde zone, une peinture ringarde. En fait, on l’étudie très peu en France et comme on ne l’étudie pas, on ne la comprend pas et donc, on la méprise.

Au contraire les Anglo-saxons, qu’ils soient Américains ou Anglais, ou encore les Sud-américains, adorent le style de Rosa parce qu’elle peint ce qu’elle voit et qu’elle va peindre les animaux comme ils sont et non pas en faire une métaphore par rapport à l’homme. »

.Aujourd’hui, grâce à un engouement nouveau (et regrettablement tardif!) pour le naturalisme, et grâce à l’énergie infatigable de la nouvelle propriétaire du château, l’art de Rosa Bonheur retrouve la place qu’il n’aurait jamais dû quitter.

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Le château de By

le château a été acquis par Rosa en 1859, à la suite de la vente de son tableau Le Marché aux chevaux. Rosa Bonheur est alors la première femme à acheter seule, à son nom, un bien immobilier grâce au fruit de son travail. L’artiste charge l’architecte Jules Saulnier d’y construire son atelier. Elle s’y installe un an après et y passera les quarante dernières années de sa vie.

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Après son décès, la propriété revient à sa « fille d’adoption » Anna Klumpke, artiste peintre, qui préservera le domaine avec une immense dévotion, ouvrant l’atelier de Rosa au public afin de faire vivre la mémoire de l’illustre peintre. Choyé par les différentes générations de la famille Klumpke-Dejerine-Sorrel, l’atelier est successivement ouvert puis fermé au public avant d’être repris par Katherine Brault en septembre 2017. Avec sa famille, elle a fait restaurer le château, l’atelier et le domaine, et milite avec beaucoup d’intelligence et de courage, pour la réhabilitation de l’œuvre de Rosa Bonheur. A noter que deux chambres du château, dont celle de Rosa Bonheur, ont été aménagées en chambre d’hôtes…

Je vous invite à visiter ces liens choisis parmi d’autres sur YouTube:

Petit retour sur Anna Klumpke

En 1889, Rosa Bonheur rencontre donc Anna Klumpke, jeune peintre américaine qui sert d’interprète entre John Arbuckle, un ami de Buffalo Bill et Rosa Bonheur, dont la renommée est alors immense aux États-Unis. Les deux femmes correspondent pendant dix ans. Anna Klumpke finit par oser demander à Rosa Bonheur l’autorisation de réaliser son portrait ; la réponse de Rosa Bonheur est enthousiaste. Anna Klumpke vient séjourner au château de By . Rosa Bonheur a alors 76 ans, et l’arrivée de l’Américaine lui redonne de la joie de vivre. Pendant cette année sous le toit de l’artiste, Anna écrit, sous la dictée de Rosa Bonheur, une biographie qu’elle complète par son propre journal. J’ai trouvé ce livre à la Boutique du château de By et je me suis immédiatement plongée dans sa lecture. Je l’ai trouvé passionnant et il est bon de le lire si l’on souhaite avoir un récit fidèle de la vie de Rosa Bonheur.

A la mort de Rosa, en mai 1899, la famille découvre avec stupeur que celle-ci a décidé de faire de Anna Klumpke sa légataire universelle…Cette dernière fait alors tout ce qui est en son pouvoir pour conserver l’atelier et les œuvres de Rosa Bonheur afin de les transmettre aux générations futures. La famille de l’artiste veut revendre les œuvres de l’artiste. Anna Klumpke obtient un compromis et parvient à en préserver la moitié. Fidèle à sa promesse, elle parviendra peu à peu à racheter certaines toiles et elle a surtout conservé des milliers de croquis et d’études qui se trouvaient dans les greniers du château.

Katherine Brault, la nouvelle propriétaire du château, a cette idée que je trouve excellente cet été, de mettre également à l’honneur l’art de Anna Klumpke. La jeune peintre américaine mérite d’être découverte. Passionnée par les portraits et les jardins, ses tableaux aux couleurs douces sont pleins de poésie. En ce moment, l’exposition de ses œuvres, entre les arbres et les fleurs du jardin, ajoute une belle atmosphère à tout le parc du château.

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J’ai passé une magnifique journée en compagnie de ces deux femmes extraordinaires. Je pourrais dire trois, car la nouvelle propriétaire est également une femme passionnée par sa mission de préservation. Elle semble avoir très à cœur de réhabiliter l’œuvre de l’artiste, et réussit à faire de cet endroit magnifique un lieu où continue de souffler l’esprit de Rosa Bonheur. De nombreux évènements artistiques y sont régulièrement organisés, et je vous conseille vivement une visite si vous passez dans la région de Fontainebleau…

Cette journée très agréable et enrichissante à bien des égards s’est terminée par un délicieux moment passé au salon de thé du château. A l’occasion de ce bel après-midi d’été, les tables et les fauteuils avaient été installés sur la pelouse. La carte des thés et des pâtisseries y est absolument irrésistible!… J’en ai profité pour sortir ma palette de couleurs pour faire une aquarelle du château de By…

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Je crains, hélas, que Rosa Bonheur ne me féliciterait pas pour cette petite aquarelle… Quoique!…

pour visiter le site du château de By: https://www.chateau-rosa-bonheur.fr/

Enfin j’ai posté une très courte vidéo sur ma chaîne YouTube « Inspirations et Merveilles », juste comme une impression évanescente de cette belle journée en compagnie de Rosa…

Libre et Sauvage… la chaîne YouTube d’une jeune femme attachante…

Je suis une abonnée fidèle à quelques chaines Youtube. Des chaines que j’ai choisies avec beaucoup de soin et une certaine exigence sur l’esthétique des vidéos et sur les idées qui y sont exprimées… « Libre et Sauvage » fait partie de mes préférées. Je viens de recevoir la dernière video d’Orlane Paquet (Chaine « Libre et Sauvage »). Son sujet m’a interpellée car elle s’y exprime sur un sentiment que je ressens moi aussi depuis quelques années, depuis que j’ai découvert, comme elle, le plaisir immense de dessiner en pleine nature. Je partage complètement ses propos sur tout ce que dessiner dans la nature peut apporter à celui qui pratique cette activité toute simple mais tellement enrichissante. Je voulais juste vous faire partager…Je n’aurais pas dit mieux! Je pense tout pareil!…

Pour voir d’autres vidéos de « Libre et Sauvage »: cliquez sur le lien qui suit…

Libre et sauvage

Franz Bodo: un artiste amoureux des animaux de la ferme.

Franz Bodo: un artiste amoureux des animaux de la ferme.

Je séjourne actuellement dans le Perche pendant tout le mois d’Octobre, région où je peux assouvir mon besoin de vie à la campagne, de ballades en forêt, de jolies vues sur les prairies où paissent des vaches et des chevaux, créatures très attachantes qui comblent assez bien, je dois l’avouer, mon besoin d’échanges affectifs du moment…

Je suis entrain d’écrire un article sur toutes les merveilles que j’ai découvertes ici, et sur la beauté de l’arrivée de l’automne dans cette région pittoresque et bucolique. Un article que je vous promets de publier à la fin du mois. Je voulais y évoquer un artiste que j’ai découvert ici, grâce à deux petits livres que j’ai achetés dans la boutique de l’écomusée du Perche. Mais comme Franz Bodo n’est pas originaire du Perche, et vit apparemment en Alsace, il n’y avait aucune raison que j’attende la publication de mon article sur le Perche pour vous parler de lui. Voici donc ces deux livres:

Gros coup de cœur!…

J’ai toujours éprouvé une sorte d’amour spontané pour les animaux de la ferme. Depuis ma plus tendre enfance, que ce soit les vaches que je côtoyais dans les alpages savoyards où j’ai passé tant d’étés, ou bien les chevaux, les moutons, les chèvres, les cochons, ou même les animaux de la basse-cour, toutes ces « bêtes », comme on les appellent étrangement, m’ont toujours particulièrement touchée, par leur humilité, leur expressivité, leurs attitudes parfois si drôles dans lesquelles nous nous reconnaissons parfois si bien… Le contact avec elles est tellement enrichissant! Et ceux qui ne ressentent pas ce sentiment à leur égard passent, je le pense sincèrement , à côté de quelque chose…

Ce n’est pas le cas de Franz Bodo. Car pour passer sa vie d’artiste à peindre des bovins, des cochons, des poules, et des oies, il faut beaucoup les aimer, et savoir apprécier leur grâce particulière et leur beauté humble.

J’ai souvent essayé de dessiner des vaches, parce que c’est un sujet qui m’inspire énormément, mais je trouve l’exercice particulièrement difficile. D’abord, parce qu’elles bougent tout le temps! Et ensuite parce qu’il est très compliqué de rendre fidèlement leurs expressions si étonnantes, furtives, et les reflets de la lumière sur leur poil… Et Franz Bodo sait particulièrement bien capter ces choses subtiles.

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On ne peut pas peindre avec autant de virtuosité un sujet comme celui-là, sans une bonne dose d’amour…Et des heures de contemplation attentionnée. Un vrai talent et des œuvres qui me touchent.

« Bienvenue à Créativille » … mon livre (enfin!) édité!… Et disponible en librairie…

« Bienvenue à Créativille » … mon livre (enfin!) édité!… Et disponible en librairie…

Je suis heureuse de vous annoncer la publication de mon livre « Bienvenue à Créativille », sur lequel je travaillais depuis plusieurs années…

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Quatrième de couverture:  

                  

« D’où vient l’inspiration ? Où les artistes trouvent-ils toutes leurs bonnes idées ?  Comment apprendre à développer son imagination, sa créativité ? N’est-ce pas le genre de questions qu’il vous arrive de vous poser?

  Mirabelle est une jeune fille très particulière… Une « artiste » diront  certains, en levant les yeux au ciel. Un jour, par un incroyable et mystérieux concours de circonstances que je vais vous raconter, Mirabelle se retrouve propulsée dans un endroit tout à fait étonnant appelé « Créativille », le village secret de l’inspiration artistique…C’est un village situé hors du temps, dans un monde parallèle, quelque part au milieu de ce qu’on appelle « le Pays des Merveilles ».

Quelques chanceux, choisis par on ne sait quelle force, parviennent mystérieusement jusqu’à Créativille, et sont invités à y séjourner afin de découvrir toutes les techniques visant à développer leur créativité et à enrichir leur pratique artistique.

                     A l’école de Créativille, les élèves suivent des cours « d’imaginosophie »… De curieux professeurs leur proposent toutes sortes d’exercices très spécifiques afin de stimuler leur imagination, d’améliorer leur sensibilité et de parfaire leur pratique artistique, avec des méthodes très originales. Les élèves-artistes ont aussi le loisir de se promener dans les magnifiques décors naturels de Créativille, où on leur apprend, entre autres choses, à écouter les murmures de la Terre, à percevoir la voix de nos ancêtres, à communier avec l’Univers tout entier… A comprendre que l’art est une pratique à la fois sensuelle et spirituelle…

                     J’imagine que vous aimeriez vous aussi connaître ce village extraordinaire ? Il faut absolument que je vous raconte cette histoire dans le détail ! Alors… En route pour « Créativille », le village secret de l’inspiration artistique… »

Pour vous procurer le livre : Version papier ou version numérique directement chez l’éditeur Librinova via ce lien: https://www.librinova.com/librairie/catherine-trembloy/bienvenue-a-creativille

Ou dans les 5000 librairies partenaires de Librinova (FNAC, Cultura, Decitre, Eyrolles, La promesse de l’aube, Dialogues, La Buissonière, Hisler, etc… sur commande, en version papier ou numérique. De toutes façons, il suffit de taper le titre « Bienvenue à Créativille » sur Google, et vous trouverez très facilement tous les sites sur lesquels il est disponible.

Je compte aussi sur chacun d’entre vous pour faire passer l’information à vos amis, réseaux sociaux et connaissances… Surtout à ceux qui aiment l’écriture, et la création artistique sous toutes ses formes et qui sont donc davantage susceptibles d’être intéressés par le thème de la créativité artistique… ou juste ceux qui aiment les contes… Toutes les idées et les initiatives pour m’aider à faire connaitre le livre seront les bienvenues!.. Un grand Merci !..


Valérie Lin : La chaine Youtube d’une jeune artiste berlinoise vraiment intéressante à écouter et à regarder pratiquer …

Voici encore une jeune artiste très intéressante à découvrir . Malgré son jeune âge, la réalisation de ses vidéos est toujours très réussie et artistiquement, elle a déjà beaucoup de technique et de savoir-faire. Ses réflexions et ses conseils sont toujours judicieux. Elle est assez calme et solitaire, mais elle reste quand même une jeune femme de son époque et j’apprécie aussi les quelques petites choses qu’elle nous montre de sa vie quotidienne, souvent avec humour. Quand je pense à ces jeunes « influenceuses » botoxées qui se targuent d’avoir des millions de vues sur les réseaux sociaux, en postant des images photoshopées d’elles-mêmes, et des inepties sans intérêt et complètement abêtissantes , je me dit qu’il est bien regrettable qu’il n’y ait pas plus de gens qui préfèrent s’inspirer de jeunes femmes comme elle…. Elle est intelligente, douée, concentrée sur sa passion pour les arts, et surtout naturelle et spontanée, et j’ai beaucoup de plaisir à recevoir et à regarder ses vlogs.

Toutes les vidéos de la chaine Youtube de Valérie Lin en suivant ce lien:

https://www.youtube.com/c/ValerieLin/featured

« Inspirations et Merveilles » a maintenant sa chaîne you tube…

J’ai, depuis quelques temps, l’envie de me lancer dans la « fabrication » de courtes vidéos pour élargir mon expression artistique. C’est sans doute un peu ambitieux… Mais l’important, c’est d’essayer… J’ai découvert ces derniers temps plusieurs chaines you tube très réussies, avec des vidéos réalisées par des jeunes femmes particulièrement douées… Je vous ai fait partager ces découvertes… Je ne sais pas si vous êtes allé voir les vidéos de « Cottage Fairy » ou de Jona Jinton… Difficile de rivaliser… Après… Il faut bien commencer, même tardivement… Alors je lance cette nouvelle chaîne aujourd’hui avec, tout simplement, et sans complexe, un petit diaporama de quelques unes de mes créations…