Entre Forêt de Huelgoat et Landes de Locarn : Tranquillité et sérénité au cœur de la Bretagne…

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Le chaos de Huelgoat

J’ai posé ma valise, mes carnets et mon matériel artistique, au cœur de la Bretagne. Un mois entier de grandes balades, de communion avec la nature, de vraie « respiration » », et de pauses dessin/écriture/lecture, au vert, à la campagne… Tout ce que j’aime… Puisque les hommes sont fous, et que je parviens de moins en moins à comprendre leur fonctionnement, pour m’apaiser, je n’ai en ce moment pas d’autre solution que de m’en éloigner encore un peu… Je préfère côtoyer les arbres, les oiseaux et les vaches qui broutent paisiblement dans leurs jolies prairies… Et je suis consciente d’être infiniment chanceuse de pouvoir le faire librement et sereinement…

J’ai trouvé une petite maison à louer près du village de Carnoët, non loin de la très belle et magique forêt de Huelgoat.

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Une petite maison (« La jolie verte ») simple, juste avec le confort nécessaire pour s’y sentir bien, et surtout sans télévision, afin de faire cesser le bruit des informations anxiogènes distillées abondamment par les  médias, qui nous dictent en permanence ce qu’il convient de penser sur tout… (Tant et si bien qu’ on n’arrive plus à se faire une opinion personnelle sur rien!)… Donc, pour moi : Silence (juste le chant des oiseaux et le bruissement du vent dans les feuilles) ! Communion avec la nature! Dessin! Poésie! Écriture!… Et lectures choisies!…

Même si je suis convaincue que les sources d’inspiration dépendent de la personnalité et du vécu de chacun, je vous invite ici à partager les lieux et les atmosphères qui ont été, pour moi, une source d’émerveillement, dans ce Centre-Bretagne trop méconnu, juste entre côtes d’Armor et Finistère.

La forêt de Huelgoat d’abord, bien-sûr… Belle et envoûtante Elle fait partie du parc naturel régional d’Armorique, et dispute à la Forêt de Brocéliande le titre de « forêt des mythes et légendes ».

Le côté féérique de cette forêt vient déjà de cette mousse d’un vert vibrant qui recouvre le tronc des arbres et le sol presque partout dans les sous-bois, et donne cet aspect vraiment doux et mystérieux… Enveloppant… Et puis il y a surtout ces énormes rochers polis, absolument uniques…

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La forêt de Huelgoat est réputée pour son décor singulier composé d’un chaos de blocs de granit arrondis et impressionnants, sous lequel coule sourdement la rivière d’Argent . Leur rondeur participe aussi de cette esthétique accueillante et douce au regard.

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Le siège du géant (Huelgoat)

Le « Toul Goulic » est un autre chaos de granit spectaculaire , situé dans les gorges du Corong, au coeur des Landes de Locarn.

Tout près de la forêt de Huelgoat, J’ai aussi découvert La Vallée des Saints: cet endroit unique, est à la fois un site historique, une terre de légendes et le berceau d’incroyables sculptures monumentales. Un lieu à l’atmosphère assez étonnante. Pour rendre hommage aux saints fondateurs bretons et à la dévotion populaire qui les accompagne, il a été décidé d’élever dans ce paysage vallonné du Poher, des statues monumentales de 3 à 4 mètres de haut, créées par différents artistes tailleurs de pierres, dans des blocs de granit breton.

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Aujourd’hui, une centaine de statues se dressent sur l’herbe, représentant les moines venus d’Irlande, du Pays de Galles ou de Cornouailles anglaises pour évangéliser la Bretagne. Saint Tugdual, saint Hernin, saint Gildas, saint Brieuc, saint Malo… ont été les premiers à illustrer l’histoire légendaire de la Bretagne. Dans un demi-siècle, Il y aura 1000 statues sur cette colline….

Pour les voir toutes… : (Liste des sculptures et nom de leurs créateurs)

Quand on se retrouve entouré de toutes ces statues, J’avoue qu’elles sont assez impressionnantes et elles sont parvenues à titiller mon imaginaire. La Vallée abrite une fontaine gauloise dont l’eau aurait le pouvoir de guérir les animaux. Elle s’écoule en contrebas d’une charmante chapelle.

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Je ne peux pas terminer cet article sans évoquer la beauté de la saison des Camélias au Domaine de Trévarez. J’ai déjà présenté ce château dans un article précédent. Je l’affectionne particulièrement parce que j’aime son style art nouveau, son faste, et surtout sa couleur Rose-corail, parfaite pour en souligner tout le charme. J’aime aussi y retourner, parce que ses jardins s’adaptent en permanence au fil des saisons. Et le mois de Mars est celui de la floraison des Camélias, fêtée chaque année magnifiquement au Domaine de Trévarez.

Pour terminer, voici deux liens pour visionner deux courtes vidéos sur ma chaine You tube, inspirées par mon séjour.

« Libre et sauvage »… Enfin!.. Un vlog que j’aime en français!

« Libre et sauvage »… Enfin!.. Un vlog que j’aime en français!

La solitude… Vaste sujet… Pour certains, elle est absolument insupportable. Ils sont prêts à tout pour l’éviter… Pour la fuir, même! Tant il leur semble effrayant de se retrouver en tête-à-tête avec eux-mêmes. Le silence et l’ennui qui l’accompagnent sont pour eux comme un gouffre angoissant .

Pourtant, je fais partie de ceux qui l’apprécient de plus en plus (et encore davantage dans les périodes déroutantes et chaotiques que nous traversons), parce que j’ai compris que, selon la manière dont nous l’abordons, la solitude peut se transformer en cadeau, aux effets insoupçonnés… Même si dans un premier temps elle peut déstabiliser, parce qu’elle n’aura pas forcément été « choisie », ça vaut vraiment la peine de prendre le temps d’en explorer courageusement les bienfaits cachés…

Premier constat indéniable: la solitude nous permet de ressentir une extraordinaire sensation de liberté et d’indépendance. Ensuite, elle nous rend plus autonome: bien sûr, on a besoin les uns des autres pour affronter certaines difficultés de la vie. Mais dans certains cas, apprendre à se débrouiller seul permet de grandir, de trouver des solutions par nous-même, et ainsi de découvrir les ressources insoupçonnées que nous avons tous au fond de nous pour régler certains problèmes, au lieu de dépendre toujours des autres… Enfin, et surtout, la solitude offre une opportunité formidable de mieux se connaitre, parce qu’elle permet de plonger au cœur de nos propres pensées. Lorsqu’on est seul, plus de masque, plus de rôle à jouer : il n’y a plus de public auquel il faut plaire, ni pression familiale énergivore, ni « followers » à contenter. Juste un vaste espace pour écouter ses propres pensées, sans être parasité par celles des autres… La solitude offre alors à ceux qui parviennent à l’apprivoiser, la possibilité de retrouver l’authenticité de leur propre voix. C’est une des raisons pour lesquelles elle a toujours été essentielle pour les artistes, les poètes et les philosophes, depuis la nuit des temps…

Les vlogs que je vous ai fait découvrir ces derniers temps sont ceux de jeunes femmes qui ont éprouvé ce besoin de partir vivre seules, à la campagne, ou dans des lieux où la nature est encore préservée, belle et apaisante ( comme « Jona Jinton », Paola et « The Cottage Fairy », ou encore « Annabel Margaret »…). Et elles ont eu le courage et l’audace de le faire vraiment… Comme elles, J’ai découvert que lorsqu’on prend le temps d’entrer vraiment en communion avec la nature, une sensation d’unité avec tout ce qui nous entoure nous enveloppe peu à peu, et la solitude devient alors beaucoup plus douce et change complètement de visage… On peut même dire qu’elle change de « nature »… Paola (The cottage Fairy) parle très bien de tout cela ‘mais en anglais!…

Je viens de découvrir récemment une jeune femme qui a également choisi ce mode de vie solitaire mais qui parle français!… Ce qui est plus facile à partager avec certains de mes lecteurs, qui ne sont pas parfaitement bilingues, et se plaignent quelquefois de mes découvertes trop souvent « anglophones »!…

« Libre et sauvage », est donc le nom de la chaine YouTube d’Orlane Paquet, une jeune artiste qui a décidé de quitter la région parisienne pour vivre seule, dans la campagne normande, une vie plus sereine, plus écologique aussi… Et tout ce qu’elle dit sur son besoin de solitude, de communion avec la nature, son goût pour l’expression artistique, est en résonance avec ce que je ressens moi-même……

Je vous propose de commencer par ce ce premier reportage d’Orlane qui nous fait visiter la petite maison qu’elle loue en Normandie: (cliquer sur l’image)

Voici ensuite un lien vers une vidéo sur la pratique du carnet artistique en pleine nature, qui est devenue une de mes activités préférées. Je vous le propose parce que je trouve qu’il donne vraiment envie de s’y mettre!… Je comprends tellement le plaisir qu’elle exprime à propos de cette activité qui fait un bien fou, car dessiner la nature oblige à la regarder avec intensité et favorise efficacement notre communion avec elle!… Il a été tourné quelques mois avant qu’Orlane ne décide de quitter la ville pour aller vivre à la campagne…(cliquer sur l’image)

Bien-sûr, tout le monde n’est pas fait pour vivre seul à la campagne, en permanence… Ou n’a pas la possibilité de le faire… Mais s’inspirer de cette philosophie de vie pour vivre des parenthèses de ressourcement au milieu de la nature…Franchement, je trouve que cela fait un bien fou et l’introspection à laquelle cette solitude-là nous oblige peut être extrêmement enrichissante… Et comme je l’écrivais plus haut, au contact de la nature, le sentiment de solitude est très différent de celui qu’on éprouve en ville. On peut prendre le temps d’entrer en communion avec elle. Et on n’est jamais seul lorsqu’on est entouré de toute cette beauté simple…

Si vous êtes coincé en ville pour des raisons professionnelles ou familiales, voici quelques bonnes idées pour transformer quand même vos petites balades de proximité en micro-aventures…

Pour choisir vous-même parmi toutes les vidéos de « Libre et Sauvage »:

https://www.youtube.com/c/LibreetSauvage/videos

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The CottageFairy…Encore un vlog à découvrir pour partager la vie d’une belle artiste…

Paola est une jeune américaine qui a décidé de quitter sa vie de citadine énergivore pour venir vivre une vie d’artiste plus en accord avec ses aspirations profondes, dans une région rurale et paisible du Nord de l’état de Washington (Okanogan County). Elle a loué pendant deux ans un chalet dans lequel elle a vécu seule avec son chien et son lapin noir (Mr Darcy!…). Elle vit de ses créations artistiques, de ses vlogs et des jobs ponctuels qu’elle est parvenue à trouver (comme éducatrice pour de jeunes enfants à l’école de son village, ou quelques heures par semaines dans la librairie du coin). S’inspirant essentiellement de l’environnement naturel exceptionnel dans lequel elle vit, elle aime peindre, écrire, créer des objets de toutes sortes mais aussi, et surtout, elle réalise de très belles vidéos, dont le but est de mettre en avant la beauté de la nature et d’inciter les gens à l’aimer et à tout faire pour la préserver. Elle nous fait aussi partager les petits moments de sa vie quotidienne, ses idées sur des sujets qui peuvent toucher tout le monde et nous fait partager cette vie simple pleine de sens. ( pour ceux qui ne comprennent pas l’anglais, possibilités de sous-titres en français sur certaines vidéo- cliquer sur « paramètres » ; puis « traduire » et enfin sélectionner « français »).

Pour le coup, cette fois, je conseille vivement d’utiliser les traductions automatiques parce que les commentaires et les réflexions de Paola sont intéressantes et tellement profondes… Il serait dommage de ne pas les comprendre et de passer à côté…

Paola a déjà de nombreuses vidéos réalisées et disponibles sur you tube. Elles sont généralement assez courtes (10 minutes en moyenne), et m’apportent à chaque fois un grand bol d’oxygène. Paola a une manière délicieuse de faire partager ses réflexions personnelles, une certaine façon de voir la vie et toutes ses surprises. Une certaines façon d’aborder les difficultés… Après ces deux années de vie solitaire dans son petit chalet, Paola vient de rencontrer un compagnon avec lequel elle prévoit de se marier prochainement. Mais elle restera vivre dans cet endroit, et habitera dans une grange transformée en habitation, au fond du jardin de ses beaux-parents. Un style de vie très similaire, en quelques sortes. Et c’est tant mieux car elle va ainsi pouvoir continuer à nous inspirer!…

Je fais dorénavant partie des fidèles abonnés de « Cottage Fairy » et ne peut que vous conseiller d’aller voir tous ces petits moments de beauté, de douceur et de paix que Paola nous offre… cliquez sur ce lien:

Cottage Fairy

Le charme du Cotentin… Ballade hivernale entre mer, falaises, sentiers et marais.

Ces derniers mois, j’ai découvert le charme des grandes ballades hivernales au bord de la mer et dans ces régions côtières que la plupart des gens préfèrent visiter en été. Le bord de mer en hiver est d’une beauté inouïe… Je suis maintenant complètement séduite… J’aimerais aujourd’hui partager avec vous quelques impressions d’un séjour que je viens de faire dans le Cotentin, au cœur de l’hiver…

La première chose qui frappe, ici, c’est la lumière changeante et la beauté époustouflante des paysages.

Des falaises cabrées face à la mer comme celles du nez de Jobourg, aux dunes lunaires de Biville, en passant par le phare de Goury, la nature offre ici un spectacle saisissant.

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Le nez de Jobourg

Le cap de La Hague est un endroit exceptionnel pour les amoureux de photographie et les artistes peintres, poètes et écrivains. Les couleurs y sont tellement vibrantes et belles.

Ici, on a vraiment l’impression d’assister à la rencontre passionnée de la Terre, de la mer et du ciel. Rencontre parfois douce et langoureuse, lorsque la brume ouate le contour des falaises, que le vent est tombé et que la mer lèche les plages immenses avec volupté… Ou rencontre frontale, vive et forte en émotions, lorsque les éléments se déchainent et que le vent en rafales fait défiler l’ombre des nuages sur la lande…

Côté terre, les prés sont couverts d’une herbe rase et drue d’un vert vif, et sont sagement séparés par des murets de pierres sèches, qui descendent doucement vers la Manche. Un petit côté irlandais…

Au dessus des dunes de Biville, le panorama depuis le calvaire laisse en état de grâce…

Et dans le bocage, haies et chemins creux mènent à des villages qui n’ont pas perdu leur âme…

Il y a Vauville, et son château si inspirant…

Il y a aussi Omonville-la-petite, où l’on peut voir la maison natale du poète Jacques Prévert, qui a choisi d’être enterré là-bas, dans le petit cimetière de son village. Le minuscule port-Racine, blotti à l’abri du vent… Landemer, accroché sur les hauteurs, avec ses villas cossues datant d’une époque où l’infante d’Espagne aimait séjourner pour respirer l’air de la mer. Tout près, le chateau du Dur Ecu, et son charmant gite, avec vue sur la mer…

Une atmosphère pleine de charme et de magie, dans une nature magnifique… Un peu de rêve… et pas besoin d’aller au bout du monde!…

Annabel Margaret… « Tales of my life ». Les vlogs d’une jeune américaine à découvrir sans attendre…

Annabel Margaret… « Tales of my life ». Les vlogs d’une jeune américaine à découvrir sans attendre…

Je viens de découvrir cette nouvelle chaine You tube (« Tales of my life »). Après Laetitia Miéral (créatrice de « Merveilles en papier ») et Jonna Jinton, jeune artiste vivant dans les grands espaces du Nord de la Suède, J’aimerais vous présenter les vlogs d’ Annabel Margaret. Il s’agit d’ une jeune américaine qui a décidé en 2020, de tenter l’expérience d’une vie plus solitaire et plus authentique, en immersion dans les forêts du Nord des États-Unis. Elle y a donc vécu, seule avec ses deux chiens, les périodes d’isolement induits par la pandémie, dans un environnement naturel calme et vaste dans lequel elle a trouvé la sérénité à laquelle elle aspirait. Cette nouvelle vie lui a appris beaucoup sur elle-même. Les vidéos sont belles à regarder et font beaucoup de bien. Pour commencer, sa première vidéo…

Je sais que ces vidéos sont encore une fois en anglais. On peut, sur certaines, régler les sous-titres pour les avoir en français (en cliquant sur « paramètres », puis sur « sous-titres » et « Français »), mais les traductions automatiques de Youtube sont souvent très approximatives. Je continue de penser que la beauté des images et des musiques peuvent suffire à saisir l’esprit du propos et d’apprécier quand même les vidéos.

Dans ce vlog, Annabel nous fait partager son mode de vie et ses questionnements. Souffrant depuis la naissance d’une maladie génétique,diagnostiquée seulement en 2016, et qui lui cause de nombreux soucis de santé, elle est particulièrement touchante lorsqu’elle nous fait partager ses doutes et ses peurs, mais aussi lorsqu’elle parvient à nous transmettre  sa force et nous parle de sa philosophie de vie pour faire face aux difficultés que nous devons tous affronter un jour ou l’autre, d’une manière ou d’une autre… Des évènements qui nous font souvent grandir, si on intègre les messages qu’ils nous apportent… Elle évoque l’importance de l’immersion au sein de la nature et de son inépuisable beauté, qui reste selon elle le meilleur moyen de redonner un nouveau souffle et de nouvelles perspectives, tellement essentiels à la vie…

Il y a des gens, comme ça, dont la trajectoire nous inspire, nous interpelle. Parfois, on y capte quelque chose qui nous touche et nous remotive. Cette jeune femme fait partie de ceux-là. Pour moi, en tous cas…

« La panthère des neiges »… Le film.

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Après le livre de Sylvain Tesson, le film tiré de l’aventure, et réalisé par Vincent Munier et Marie Amiguet, sort au cinéma ce mercredi 15 Décembre.

Au cœur des hauts plateaux tibétains, le photographe Vincent Munier décide d’entraîner l’écrivain Sylvain Tesson dans sa quête de la panthère des neiges. Il l’initie à l’art délicat de l’affût, à la lecture des traces et à la patience nécessaire pour entrevoir les bêtes. En parcourant les sommets habités par des présences invisibles, les deux hommes tissent un dialogue sur notre place parmi les êtres vivants et célèbrent la beauté du monde.

L’écrivain Sylvain Tesson a tiré de cette extraordinaire aventure un livre, « La panthère des neiges », publié en 2019, vendu à plus de 500 000 exemplaires, et couronné du prix Renaudot la même année. Aujourd’hui, Vincent Munier, en collaboration avec la réalisatrice Marie Amiguet, sa compagne, en a fait un film magnifique. « Vincent à eu l’idée de convier Sylvain » en mode « prête-moi ta plume, je te montrerai la panthère des neiges », a expliqué à l’AFP Marie Amiguet, pour qui le film peut aider à « découvrir les vertus de l’affût »: « notre cerveau mouline, mouline, s’apaise, se calme, puis se met au diapason des lieux ».

Volontiers contemplatif, le film, tourné dans des conditions extrêmes, parfois par -25°, est également une ode à la nature immaculée. Je vous propose de regarder ici la bande-annonce du film

Vous avez peut-être lu mon article sur Vincent Munier, extraordinaire photographe animalier, publié en novembre 2020 dans la catégorie « Personne passionnée et passionnante » de mon blog. Vous pouvez, si vous le souhaitez relire l’ article ici…

Sylvain Tesson: un écrivain-voyageur passionnant à découvrir, à lire, à écouter… très inspirant, en somme…

Sylvain Tesson: un écrivain-voyageur passionnant à découvrir, à lire, à écouter… très inspirant, en somme…

sylvain Tesson

J’ai cité quelques fois Sylvain Tesson dans ce blog (notamment dans un article sur Vincent Munier écrit en novembre 2020, avec lequel il a voyagé et écrit un livre). … Cet écrivain-voyageur, géographe de formation, est un personnage atypique, connu pour ses voyages et ses expéditions souvent extrêmes ( ses traversées de continents entiers, à vélo ou à pied) dont il rapporte des carnets de notes ou des films. Il est aussi un auteur prolifique, devenu à présent un de mes écrivains préférés.

Sans avoir lu ses livres, j’avais entendu parler de l’auteur fantasque et de l’aventurier qu’il était avant son accident. En 2014, il chute du toit d’une maison qu’il avait escaladée, après une de ces soirées bien arrosées dont il était coutumier à l’époque. Il reste plusieurs jours dans le coma et sort de cet accident cassé de partout et en partie défiguré.

Ces derniers mois, je suis tombée plusieurs fois sur des reportages le concernant. L’intelligence de ses interventions à la télévision ou à la radio, a commencé à m’interpeller. Je trouve ses propos brillants et toujours très pertinents. J’ai notamment regardé l’émission littéraire « la grande librairie » de François Busnel dans laquelle Sylvain Tesson parlait de son parcours d’écrivain et de voyageur solitaire. Il racontait aussi son accident, sa convalescence et son cheminement pour se sortir de l’état dans lequel cette chute l’a plongé. Son histoire, sa façon de s’exprimer, son éloquence, ses idées et sa vision de la vie m’inspirent. J’ai commencé par lire le livre qu’il présentait ce soir-là ( « un été avec Rimbaud »). J’ai eu naturellement envie d’en lire un autre (« Une très légère oscillation »), puis un autre (« Sur les chemins noirs », dans lequel il raconte la marche « rédemptrice » qu’il entreprend après son accident, à pied et en solitaire, entre Le Mercantour et le Cotentin). Puis j’ai lu sa « Géographie de l’instant »… Et je me suis vraiment régalée avec chacun de ces livres.

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J’aime son style insolent, parfois drôle, parfois poétique… ses propos sont toujours plein de bon sens et d’intelligence…Je partage la plupart de ses idées sur la société, sur la marche du monde, sur la nature humaine, ainsi que son amour de la nature et des grands espaces. J’aimerais juste avoir un peu de sa virtuosité verbale.

Je ne suis pas la seule à m’intéresser au personnage, à ses idées et à son écriture, puisque je viens d’apprendre qu’un film inspiré de son livre « Sur les chemins noirs » est en tournage actuellement, avec le comédien Jean Dujardin dans le rôle de Sylvain Tesson. Il s’appellera « Sur les chemins de pierres », et je suis déjà impatiente de le voir.

Un autre film inspiré de son livre « Dans les forêts de Sibérie » était déjà sorti en 2016. Je vous propose de cliquer sur le lien qui suit pour visionner la bande annonce du film ( « Dans les forêts de Sibérie« )

Alors si aujourd’hui, un deuxième film est tourné sur ce personnage particulièrement inspirant, c’est plutôt une bonne nouvelle. Si c’est le moyen pour qu’un plus large public puisse le découvrir et ait envie de lire ses livres, ce sera une très bonne chose.

En attendant le plaisir de voir ce film, je vous propose ici de découvrir quelques extraits de ses livres, dont je vous conseille vivement la lecture.

-« Le bloc-notes est le genre qui convient le mieux au voyageur, à celui qui souffre de ne pouvoir consigner par écrit tout ce que sa curiosité lui offre d’émerveillement ou lui cause de chagrin. Qu’est-ce qu’un bloc-note? Un herbier. Sur le chemin, on cueille une aimable vision, dans un livre, on rafle une pensée. Une scène de la vie quotidienne nous émeut, nous indispose […] Dans le ciel, un nuage prend la forme d’un visage aimé. Ces copeaux, tombés de la roue du temps, sont jetés dans le carnet de notes. De l’harmonisation de ces instantanés jaillira une géographie de l’instant ».( Comme j’aimerais écrire comme ça!!!…)

« Il y a des êtres comme cela, insolents, désinvoltes, étrangers aux circonstances. La grotesque agitation de leurs semblables les ennuie au suprême. Ils savent le chant d’un oiseau ou le vers d’un poète plus importants que les affaires des hommes. A l’humanité empêtrée dans ses guerres, ils semblent dire: »un peu de silence, s’il vous plait! « . C’est vrai, quoi, dans ce monde, on n’entend plus le rossignol! »

-« Nous sommes entrés dans le temps de la connexion permanente […]Les auteurs explorent les bouleversements qu’Internet a provoqué dans tous les champs de nos existences, se félicitent de l’accélération cybernétique, s’enthousiasment de la révolution qui point. Peut-on se permettre un bémol? Et signaler que souvent, Fogel et Patino confondent la puissance de réseau, son avancée fulgurante, sa force virale, sa capacité d’envahissement, avec se valeur intrinsèque. Ce n’est pas parce que nous sommes tous connectés en permanence qu’il en sortira quelque chose. Disposer en un clic de tout le savoir du monde ne rend personne intelligent et Aristote a pu produire sa Métaphysique sans logiciel ».

« Il faut militer pour le recul des écrans qui envahissent le champ de nos existences. Et lutter contre ce discours marchand qui nous promet une société et un monde meilleur grâce aux nouvelles technologies. Nous sommes encore quelques mohicans à préférer le sens de l’orientation au GPS, le sentiment de la Nature à Google Earth, la truculence aux dictionnaires en ligne […] Ils oublient vite, ces hypnotisés du virtuel qu’en matière de technologie, il y a une chose sous nos cheveux qui s’appelle le cerveau. Et que cette très ancienne invention est autrement plus mystérieuse, puissante, passionnante, évolutive et prometteuse que toute application numérique clignotant tristement sur un écran livide. » (parvenir à critiquer la technologie avec poésie… Trop fort!)

-« Marcher, c’est célébrer la lenteur dans un monde qui s’agite; accepter l’ennui dans une société qui ne croit qu’au divertissement; s’adonner à un plaisir modeste dans un système où tout se paie; se replier dans ses pensées dans le brouhaha ambiant […] Flâner, courir les bois, se promener, musarder, sont des actes de liberté, minuscules certes, mais qui appartiennent à celui qui les accomplit ».

-« La marche est un alambic qui distille les scories du corps ».

-« J’ai identifié dans la marche et dans l’écriture des activités qui permettent, sinon d’arrêter le temps, du moins d’en épaissir le cours ».

« La lecture est un refuge par temps de laideur.[…]. Lire nous confirme que la solitude est un trésor. Lire c’est laisser une parole s’élever dans le silence, vous traverser, vous emporter et vous laisser, métamorphosé, sur le rivage de la dernière page. Pour que cette alchimie opère, il faut être seul ».

Extraits du livre « Une très légère oscillation »:

-« Ces derniers mois, j’ai souffert des bavasseries électorales, des huées des députés, des harangues de nos intellectuels. Tous ces gens clamant leurs certitudes sont passablement vulgaires. Si les bêtes et les fleurs sont si nobles, c’est par la grâce de leur mutisme suppliant. Comme il parait doux, le ballet silencieux des cumulus, après ces coulées logorrhéiques »

-« C’est l’aube, le ciel est pur, neuf. Les passereaux se réveillent en pépiant, une tourterelle, déjà, roucoule sous le toit, l’air a gagné quelques degrés de température et l’on entend le crépitement de la neige réchauffée par un rayon mauve. Un chat s’étire en craquant, une araignée répare sa toile éventrée par un drame nocturne, les premières pensées s’ébrouent dans la tête, encore gauches, encore engluées de sommeil. Et c’est dans un tel moment de jeunesse, de gloire et de grâce qu’il faudrait allumer la radio pour écouter les « matinales »?

-« La seule leçon que nous donnent les morts, c’est de nous hâter de vivre. De vivre plus, de vivre avidement. De s’échiner à un surplus de vie. De bénir tout instant.Et d’offrir ce surcroît de vie à eux, les disparus, qui flottent dans le néant, alors que la lumière du soir transperce les feuillages ».

« Le seul inconvénient de la disparition de l’humanité est qu’il n’y aura personne pour se réjouir de l’évènement ».

« La politique de l’enfant unique vient d’être supprimée en Chine. Désormais, chaque petit chinois pourra partager avec son petit frère ou sa petite sœur son désespoir de vivre dans un monde pollué à mort ».

-« Alain Peyrefitte avait raison, la Chine s’est réveillée. Les européens ne se sont pas encore rendu compte qu’ils étaient au menu du petit-déjeuner ».

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Extraits du livre « Sur les chemins noirs » (dont sera tiré le film évoqué plus haut):

« Il ne s’agirait pas de mépriser le monde, ni de manifester l’outrecuidance de le changer. Non! Il suffirait de ne rien avoir de commun avec lui. L’évitement me paraissait le mariage de la force avec l’élégance. Orchestrer le repli me semblait une urgence. Les règles de cette dissimulation existentielle se réduisaient à de menus impératifs: ne pas tressaillir aux soubresauts de l’actualité, réserver ses colères […] demeurer entre les murs de livres et les haies forestières ». ( Se souvenir de ce conseil génial!)

-« Les nouvelles technologies envahissaient les champs de mon existence, bien que je m’en défendisse. Il ne fallait pas se leurrer, elles n’étaient pas de simples innovations destinées à simplifier la vie. Elles en étaient le substitut.[…] Il était ingénu de penser qu’on pouvait les utiliser avec justesse. Elles remodelaient la psyché humaine. Déjà, elles régentaient la langue, injectaient leurs bêta-bloquants dans la pensée. La vie avait-elle plus de grâce depuis qu’elle transitait par les écrans? « 

-« Expression lue sur un panneau à l’entrée d’un chemin: »La praticabilité de cet itinéraire n’est pas garantie ». On devrait annoncer cela à tous les nouveaux-nés au matin de leur vie! »

Je vous propose de visionner l’émission « Thé ou Café » et de regarder cet ( Entretien avec Sylvain Tesson) dans lequelle Catherine Ceylac dresse un joli portrait de l’écrivain. Il y exprime sa passion des livres, nous parle de son travail d’écrivain, et nous parle un peu de lui. Je ne peux m’empêcher de penser que la richesse et l’aisance de son discours changent agréablement de ceux qu’on entend trop régulièrement sur la plupart des réseaux sociaux actuels, et se distinguent des discours tenus par tous ces « influenceurs » à la mode, venus de nulle part, souvent caractérisés par la pauvreté de leur vocabulaire et leur absence totale d’intérêt.

Et il y a aussi cet interview de 2013 :« Une liberté vertigineuse » dans laquelle il nous parle de sa passion des livres…

L’automne au domaine de Courson

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Château de Courson

Ne passez pas à côté de la splendeur de l’automne!… On a parfois tendance à se promener dans l’espace vert le plus proche de notre domicile. Or, en allant parfois juste un peu plus loin, on n’y pense pas toujours, mais il existe de très nombreux parcs et jardins dans toutes les villes et dans toutes les régions de France. Souvent magnifiquement arborés, ces jardins botaniques ou paysagers, et ses parcs de châteaux, sont des endroits où la contemplation des couleurs de l’automne prend une dimension féérique.

Le domaine de Courson est un de ces « jardins remarquables ». Il possède une collection d’arbres extraordinaires. Ne manquez pas le Séquoia Géant, qui a obtenu le label « arbre remarquable de France », attribué par l’association A.R.B.R.E.S.. Le parc abrite beaucoup d’autres espèces rares, comme le cèdre bleu pleureur, le chêne pyramidal en forme de candélabre, les cyprès chauves de Louisiane, les tulipiers de Virginie ou l’épicéa du Li Kiang rapporté de Chine par Roy Lancaster.

Et quel que soit l’endroit où vous vivez, cherchez quels sont les plus beaux parcs et jardins de votre région, et allez-y! Profitez du splendide spectacle que nous offrent ces jardins arborés et ses parcs de châteaux, parés des teintes flamboyantes et de la lumière magique de l’automne; un excellent moyen de se remplir les yeux de couleurs éclatantes avant la plongée dans l’hiver.

Un dernier conseil: n’oubliez pas votre carnet à dessin et votre boite d’aquarelle!… Quand on voit de telles couleurs, on a envie de les poser sur le papier…

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La pelouse

A regarder aussi:

les photos du site officiel du domaine de Courson

(je dois l’avouer: elles sont plus jolies que les miennes!…)

Jonna Jinton, une attachante jeune artiste et blogueuse suédoise, amoureuse de la nature…

Je viens de découvrir la chaine Youtube d’une jeune artiste suédoise particulièrement attachante et surtout très inspirante, qui s’appelle Jonna Jinton.

A l’âge de 21 ans, alors qu’elle était au chômage depuis plusieurs mois, elle a décidé de quitter Göteborg et sa vie de jeune citadine, pour venir vivre toute seule dans la petite maison de vacances familiale, à Grundjärn, un village isolé du nord de la Suède, situé sous des latitudes où l’hiver est particulièrement rude mais où la nature encore sauvage, est belle à couper le souffle. Jonna a retrouvé là-bas le silence et la sérénité auxquels elle aspirait, ainsi que les grands espaces et la splendeur des paysages dont elle avait gardé le souvenir, et qui allaient devenir si essentiels à sa vie d’artiste et de femme.

Cet environnement naturel et somptueux lui inspire sa nouvelle passion: déclarer son amour de la nature grâce à ses mots et ses images. Autodidacte, elle commence toute seule à faire des photos, puis elle découvre la peinture…

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Elle écrit, fait de la musique, monte elle-même ses films avec de plus en plus de technique (elle utilise même un drone pour certaines prises de vues)… Elle puise son inspiration dans la Nature et surtout dans la lumière de ce ciel nordique aux hivers si longs et si rigoureux.

Bien-sûr, surtout les premiers hivers, ces conditions de vie extrêmes ont demandé beaucoup de courage à Jonna. Mais elle n’a jamais songé à retourner en ville, même dans les moments les plus difficiles. Très vite, elle a commencé à tenir un blog, où elle racontait les défis de sa vie quotidienne dans cet endroit isolé où l’hiver est glacial… Et elle constata avec surprise que le nombre de ses abonnés intéressés par ses propos et son mode de vie, augmentait rapidement. Au début, la liaison internet étant très chaotique, elle devait faire 120 km pour aller poster ses vlogs depuis le domicile de son frère… La connexion Internet s’est heureusement améliorée depuis…

J’ai beaucoup d’admiration et de respect pour son courage face à ces conditions de vie difficiles, mais je suis surtout très sensible à la poésie de sa vision artistique. J’aime sa manière de faire partager ses émotions. Et sa sensibilité à la beauté de la nature est en résonance avec la mienne, profondément… C’est la raison pour laquelle, j’ai eu très envie de vous faire découvrir cette jeune femme étonnante. Peut-être aussi parce qu’elle parvient à exprimer simplement et parfaitement, ce que je ressens moi-même au contact de la nature, et que je ne parviens pas toujours à expliquer à certains de mes amis citadins qui ont parfois un peu de mal à comprendre mon besoin de solitude… Contempler les grands espaces naturels et entrer en symbiose avec les éléments, sentir qu’on ne fait qu’un avec ce monde… Cette dimension spirituelle de communion avec la nature, est une expérience personnelle et intime. Il faut être seul et silencieux pour y accéder…Comme Jonna, même si j’ai toujours aimé ces moments de contemplation et d’immersion solitaire dans la nature, aujourd’hui je ressens ce besoin de grands espaces, de manière plus viscérale qu’auparavant; bouleversement en partie exacerbé par la crise sanitaire, mais aussi parce que j’ai expérimenté depuis, de quelle manière tout cela opère en moi. Et j’ai compris que le respect de ce besoin pouvait être particulièrement bénéfique pour stimuler l’imagination, pour me mettre profondément à l’écoute de ma propre voix intérieure, choses indispensables à l’émergence d’une inspiration plus personnelle, et surtout, SURTOUT… j’ai compris pourquoi tout cela était devenu essentiel à mon équilibre et à ma sérénité. Jonna Jinton est une toute jeune femme, mais elle a touché tout cela du doigt de manière précoce, et c’est assez remarquable. Je l’admire pour ça aussi…

Dans un de ses vlogs, on la voit sortir au petit matin, et saluer les fleurs qui viennent de s’ouvrir dans un rayon de soleil printanier… Je me sens tellement proche de ça… Et cette communion avec la nature, lorsque je la ressens profondément, m’apaise et me remplit de gratitude…

Regarder les vidéos de Jonna est un enchantement dont je ne me lasse pas. Il y en a de nombreux sur sa chaine YouTube, et ils sont tous très réussis, mais je vous conseille de commencer par visionner ce film: « the story of my life » dans lequel elle se présente très simplement, et raconte son parcours peu ordinaire… C’est certainement celui qui vous donnera le plus envie de la connaitre davantage…

Elle s’y exprime en anglais, mais il y a des sous-titres en français ( il vous suffit d’actionner les sous-titres sur YouTube et de choisir le français). Les images sont magnifiques et donnent envie d’aller s’installer dans un de ces lieux où la beauté des paysages sait si bien consoler les humains qui y sont disposés… (peut-être un lieu un peu moins longtemps enneigé tout de même!…).

Je me suis abonnée à la chaine YouTube de Jonna Jinton pour ne pas rater ses prochains posts. Sa fraîcheur, sa poésie et sa vision de la vie font un bien fou. Enfin, si vous aimez peindre, j’ai trouvé également en fouillant dans ses anciennes vidéos, un film intéressant sur sa manière de fabriquer ses pigments de couleurs avec des éléments naturels. Ici: (ses secrets pour fabriquer ses propres pigments issus de la nature).

Je vous conseille d’aller voir chacun de ses films… Ou juste ceux qui vous attirent…

Celui-ci est juste magnifique : la nuit polaire

Je pense que tout artiste puisant son inspiration dans la beauté de la nature ne peut qu’être profondément touché et inspiré par cette lumineuse jeune femme…Passionnée et passionnante…

Enfin, pour info, le blog de Jonna:…Jonnajintonsweden?com

 

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Rachel Carson. Écrivain, biologiste… Et inspiratrice des débuts du mouvement écologique.

Je viens de lire deux livres de Rachel Carson:(« Le sens de la merveille », et « La mer autour de nous »), qui m’ont permis de découvrir cette femme exceptionnelle et visionnaire.

Née à Pittsburgh en 1927, dès sa plus tendre enfance, Rachel a toujours été fascinée par la nature. Son goût, son amour et son respect pour la nature lui ont été transmis par sa mère, Maria, qui connaissait la botanique autant que les oiseaux et les insectes, et avec laquelle elle explorait les alentours de la maison familiale. Après ses études universitaires à Springdale, près de Pittsburgh, lorsque Rachel rentre dans son village, elle retrouve sa rivière Alleghany entièrement polluée et le paradis de son enfance dévasté par l’industrialisation. Première prise de conscience. Elle s’oriente naturellement vers des études de biologie et travaille au bureau des pêches où elle commence à rédiger des textes à vocation éducative. Mais sa carrière est largement entravée par le fait qu’elle est une femme. Elle choisit alors d’écrire ses articles scientifiques sous le nom de R.L. Carson, car elle savait que son travail ne serait pris au sérieux que si l’auteur était un homme. (On est alors dans les années quarante…).

Dès avant-guerre, consciente des ravages à venir sur la question de l’empoisonnement de l’environnement, au nom d’un soi-disant « progrès », cachant en fait une recherche permanente de profit et d’expansion économique, Rachel Carson défend l’idée qu’en polluant l’air et les océans, en détruisant le littoral, en voulant toujours aller plus loin, l’homme, perverti par son propre pouvoir, précipite sa propre destruction en même temps que celle du monde.

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En 1951, elle publie « The sea around us », un livre qui s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires aux USA, et dont fut tiré un documentaire éponyme récompensé par un oscar. Bon nombre d’océanographes doivent leur vocation à ce livre. C’est le premier du genre qui parvienne à brosser, pour un large public de non-spécialistes le tableau le plus complet des connaissances océanographiques de l’époque en une langue pleine de vie et de poésie. Traduit en français en 1952, sous le titre « La mer autour de nous », le livre traite des océans et de ses profondeurs, mais aussi des origines et de l’histoire de notre planète et de la vie. C’est une œuvre remarquable à bien des égards. Rachel Carson a beaucoup navigué et son livre est avant tout un « chant d’amour pour l’océan, notre planète et les hommes qui l’ont explorée ».

En 1962, elle publie un autre grand livre; « Le printemps silencieux », qui déclencha un renversement dans la politique nationale américaine envers les biocides,conduisant à une interdiction du DDT et d’autres pesticides. Le monde entier peut lui en être reconnaissant!… Ce livre a clairement contribué à lancer le mouvement écologiste dans le monde.

Extraits:

-« L’univers d’un enfant est original, nouveau et magnifique, riche en merveilles et en enthousiasme. Pour la plupart d’entre nous, c’est notre malheur que cette lucidité, cette aspiration authentique, vers ce qui est beau et sublime, soient affaiblies ou même soient perdues avant même que nous ayons atteint l’âge adulte. Si j’avais la moindre influence sur la bonne fée qui est supposée présider au baptême de tous les enfants, je lui demanderais d’offrir à tout nouveau-né, à son entrée dans le monde, un sens de l’émerveillement si indestructible qu’il persisterait tout au long de sa vie, tel un antidote infaillible contre l’ennui, le désenchantement, et les préoccupations stériles face à des choses factices ». (Le sens la merveille)

-« Le postulat que les rivières, l’atmosphère et les océans sont assez vastes pour absorber tout ce que nous y déversons est totalement absurde ». […] Nous nous comportons comme cette proverbiale ménagère qui chasse la poussière sous le tapis pour qu’elle soit à l’abri des regards. »(Le sens de la Merveille)

Je repense à l’article que j’ai publié le 8 Aout dernier, dans lequel j’exprimais le sentiment de communion que je ressens avec les êtres humains qui ont foulé cette terre avant nous, qui l’ont aimée, et qui nous ont laissé le fruit de leurs recherches ou de leur travail. Rachel Carson a été une des premières à nous ouvrir les yeux sur notre rapport à la Terre et à notre environnement. Et c’est important… Pour moi… Pour nous tous… Elle nous a quitté en 1964. Il m’arrive de me demander ce qu’elle penserait, plus de cinquante ans plus tard, de l’inertie des décisions humaines concernant la préservation de l’environnement en général, et de l’océan en particulier…

Je me suis promis d’avoir une pensée sincère et reconnaissante pour cette femme, la prochaine fois que je  contemplerai l’océan, qu’elle a tant aimé en y consacrant sa vie…

(Si le sujet vous intéresse, vous pouvez également visionner ce lien vers une video présentant Rachel Carson)