Eugène Viala( 1859-1913)… redécouvrir le Lévézou dans les pas d’un artiste aveyronnais envoûtant, et injustement méconnu.

Eugène Viala( 1859-1913)… redécouvrir le Lévézou dans les pas d’un artiste aveyronnais envoûtant, et injustement méconnu.

« A l’aube du XXème siècle, sur les landes sauvages du Lévézou, naît un artiste. (Eugène Viala). Il sera maudit et méconnu, et pourtant, il porte en lui les signes du génie » (Chantal Lalle, Le cri du silence)

triptyque d’Eugéne Viala exposé au musée Denis Puech de Rodez

Depuis quelques années, je fais des séjours de plus en plus fréquents dans un petit village de l’Aveyron, entre les raspes du Tarn et le plateau du Lévézou. Lors de mes grandes marches solitaires, je rencontre souvent de vieux arbres étranges et fascinants, hêtres chênes ou châtaigniers, aux branches figées dans des gestes bizarres et à l’allure parfois tourmentée, et j’adore essayer de traduire dans mes dessins leurs attitudes parfois si proches des nôtres…Nous sommes nombreux à avoir des tendances anthropomorphistes (trouver des apparences et des attitudes humaines dans toutes sortes de choses (arbres, nuages, pierres…)…

Il y a quelques jours, j’ai découvert un peu par hasard, qu’il y avait un « musée Eugène Viala » dans le village de Salles-Curan. Par curiosité, j’ai fait quelques recherches sur Internet, pour voir ce que je trouvais sur l’œuvre de cet artiste, que je ne connaissais pas encore. J’ai tout de suite été frappée par sa manière de dessiner les arbres, de leur donner une âme… Dans les peinture d’Eugène Viala, les arbres ont des gestes humains, très expressifs et ils ressemblent tellement à ceux que je vois partout, ici, dans les bois environnants. J’ai immédiatement eu envie d’en savoir plus sur cet artiste qui semblait avoir sur les arbres les mêmes yeux que moi!…

Eaux-fortes

J’ai donc commencé par visiter le musée Eugène Viala, situé dans son village natal de Salles-Curan. Dans ce petit musée, animé par une équipe de bénévoles passionnés et très motivés,( l’association « Les amis d’Eugène Viala et du Lévézou ») j’ai pu découvrir tous les aspects de l’œuvre passionnante (et foisonnante) d’Eugène Viala. En Aveyron, son œuvre est connue et appréciée à sa juste valeur. Mais hors de ces limites départementales, il reste un illustre inconnu, ce qui est une profonde injustice. Il a pourtant laissé une œuvre (de graveur surtout), qui, par sa qualité d’exécution, les richesses de ses thèmes et ses aspects fantastiques et visionnaires, par ses questionnements, par ses dénonciations, un peu plus d’un siècle après, reste étonnamment vivante et actuelle.

Courte biographie:

Eugène Viala est né à Salles-Curan le 8 Septembre 1859. Dès son plus jeune âge, il est réfractaire à toute discipline, mais c’est un enfant et un adolescent sensible. « Très tôt, il aime la nature qui est le cadre de ses premières émotions. Le génie de l’artiste prend sa source dans cet amour de la nature qu’il vénèrera toujours dans toute son œuvre. Après quelques années au Lycée de Rodez, il suit les cours de l’école des beaux-arts de Montpellier, puis à l’académie Jullian de Paris où il vit de 1881 à 1888. Curieux, lisant beaucoup, il commence très jeune à s’adonner à sa passion: le dessin et la peinture, exercices qui le libèrent des contraintes existentielles. Devenu adulte, il travaille sans relâche et fait de fréquents séjours sur son Lévézou natal qu’il affectionne et qui l’inspire. Il épouse en 1888 une jeune fille née à Saint Geniez d’Olt (Berthe), avec laquelle il revient vivre dans sa région natale et aura quatre enfants. L’artiste doit donc subvenir aux besoins d’une famille nombreuse tout en poursuivant une quête artistique exigeante. Un moment, il s’essaie à la photographie et s’installe à Rodez, mais l’artiste peine à joindre les deux bouts et doit souvent se résoudre à des besognes parfois bien modestes (illustrer des calendriers, des menus, des cartes d’invitation…). Artiste de province, Eugène Viala ne sait pas entretenir les réseaux d’amis et d’obligés qui peuvent rendre des services et donner un coup de pouce à une carrière. L’orgueil et un goût prononcé pour la solitude l’en empêchent. Sur le tard, il a cependant la chance de rencontrer son Pygmalion en la personne d’un riche industriel, Maurice Fenaille qui le prend sous sa protection et l’introduit dans les milieux de la haute bourgeoisie industrielle, où l’artiste aveyronnais obtient quelques belles commandes. Une nouvelle ère semble s’ouvrir pour Viala, qui travaille plus que jamais. En 1908/1909, il fonde un journal satirique bi-mensuel dont il est le rédacteur en chef (Le cri de la Terre) et qui traite par la plume et le dessin, de toutes les actualités littéraires, historiques, artistiques et scientifiques du Rouergue. L’artiste est particulièrement critique à l’égard du progrès technique qu’il lie à l’essor d’un capitalisme exploiteur; il s’insurge contre l’abattage des essences locales d’arbres, remplacées par des conifères, et écrit quelques charges virulentes contre la bourgeoisie et les hommes politiques. Victime d’un grave accident à Paris, en descendant d’un tramway, il rentre chez lui et décède après plusieurs mois de souffrance, le 5 mars 1913 dans un appartement situé dans une aile du château de Salles-Curan.

Toute sa vie, Eugène Viala a aimé plus que tout, plus que l’art peut-être, sa liberté. Sa liberté de mouvement, qui lui permettait d’arpenter à pied et en tous sens le Lévézou, une région qu’il voyait déjà, en 1888, dans son livre « A travers le vieux Rouergue », comme « le pays de l’air, pays de l’eau et des bois; pays de la liberté ». Viala a sans doute payé de son isolement et de graves difficultés financières, le choix d’une vie indépendante de création, de pensée et de parole.

L’artiste:

Coup de cœur immédiat!… Ses sources d’inspiration, le choix de ses thèmes (amour de son pays, fascination pour les vastes étendues sauvages, ),sa sensibilité, son amour pour la nature, son goût pour la solitude et le silence, sa perception très similaire à la mienne de la beauté sauvage de son pays natal, sa vision de la société et de la nature humaine, son inquiétude face au développement de la technologie, son besoin de liberté, ses angoisses existentielles … Et pour moi, cette impression immédiate de découvrir une âme sœur artistique… .  Ses sentiments transparaissent dans toutes ses créations, et font étrangement écho à mon propre ressenti.

L’oeuvre d’Eugène Viala

A la fois peintre, poète et graveur, c’est surtout dans la technique de l’eau-forte qu’Eugène Viala excelle, offrant les visions les plus singulières.

Eugène Viala crée plus de 500 planches, représentant principalement des paysages de sa région natale, le Rouergue. Mais Il y dépeint également des scènes sombres et mystérieuses, où la nature se fait parfois hostile et fantastique. Il y fait apparaître des arbres torturés, des rochers menaçants, des animaux étranges, des ruines hantées. Son style est tout imprégné de fantastique. Gnomes, sorcières et personnages monstrueux aux traits déformés, aux corps boursouflés, aux membres atrophiés, peuplent les fonds des forêts, traversent les airs sur des chevaux ailés, courent à travers les champs. C’est un « visionnaire halluciné, un graveur de la nuit et du crépuscule ». Le thème de la mort et de l’usure du temps est permanent dans l’œuvre de Viala. Mais pour lui, la mort n’est pas dramatique. Elle est naturelle, inéluctable. Elle est communion éternelle avec la nature, puisque nous retournons à la terre. L’enveloppe corporelle disparait; reste l’œuvre, immortelle, et sa survie dans la pensée et le cœur de ceux qui nous succèdent.

Pour Viala, « la nature est la première victime de la bêtise humaine et du progrès destructeur ». Déjà, en cette fin de XIX ème siècle, le mirage des villes a éloigné les hommes des campagnes et des traditions nées de la terre. Tournés vers les facilités d’un confort naissant, ils se sont laissé séduire par un progrès dans lequel l’artiste visionnaire ne voit déjà qu’un piège envoûtant. La ville moderne n’est plus qu’un lieu concentrationnaire voué au profit. Pour Viala, le progrès est facteur de corruption et de destruction. Par les artifices qu’il multiplie, il éloigne l’homme des traditions qui sont nécessaires à l’ordre moral et sape les bases sur lesquelles reposaient depuis toujours les relations humaines. Aux valeurs morales succèdent les valeurs marchandes!… Une eau-forte étonnante intitulée « La tour d’ivoire » juxtapose au paisible hameau une imposante tour, symbole de l’orgueil humain et de ses folles ambitions.. Pour l’artiste, c’est la naissance d’un monde arrogant, cruel et écrasant.

Ne dirait-on pas le décors d’un film de science-fiction contemporain?

A ce monde en dérive générant une nouvelle race d’esclaves, l’auteur oppose les humains qui l’entourent et qui restent, comme lui, profondément enracinés dans leur Lévézou natal. La nature est le bien le plus précieux qui ait été donné à l’homme. Pour Eugène Viala, c’est en effet « dans un contact des gestes de la Terre que s’apaisent les désillusions et que se révèle la sagesse ». A travers toute son œuvre, comme une constante, il cherche en permanence dans la nature une réponse et un apaisement, une réconciliation avec lui-même, mais également avec la vie et une société dans laquelle il se sent fort mal à son aise. Déçu par le comportement des hommes (j’ai du mal à imaginer ce qu’il penserait aujourd’hui de notre société contemporaine…), il se tourne vers la nature, dans laquelle il trouve sa raison d’être et son réconfort.

Et tellement d’autres affinités troublantes…

J’ai choisi de vous faire partager cet extrait du livre de Chantal Lalle, que je trouve sublime, sur le Lévézou et sur ces paysages qui ont été une source d’inspiration si riche et si constante pour Eugène Viala:

« Entrer dans l’œuvre de Viala, c’est traverser un pays sauvage battu par les vents, modelé de millénaire en millénaire par les caprices du vent et du soleil. Il faut imaginer la lente transformation des forêts de hêtres en pâturages sous l’effort laborieux et têtu d’hommes libres, fiers d’être issus de cette terre simple. Terre de lumière, de toutes les lumières, aux mille odeurs, aux milles couleurs. « Terres sans légendes », simplement belles et belles simplement, offertes aux regards de ceux que le progrès n’a pas encore aveuglés, terres pauvres où poussent les bruyères floconneuses qui caressent les pierres meurtries par le martellement des troupeaux de brebis. »

« Eugène Viala a trouvé dans la nature tout ce dont il avait besoin pour exister. Son intuition d’écorché vif l’amène à communier avec les éléments avec une telle force que leurs identités se confondent. Ainsi pouvons-nous être frappés par la place que tiennent les arbres dans son œuvre graphique. Comment ne pas être saisi par ces squelettes qui lèvent vers le ciel leurs longs bras décharnés en une prière muette et frémissante de douleur? On pourrait sans effort y superposer la maigre silhouette noire de Viala, si souvent croisée sur les landes du Lévézou, puisant jusqu’à l’ivresse dans l’infini des cieux les forces qui lui permettront de supporter le spectacle de la folie humaine. Cet arbre brisé, n’est-ce pas Eugène peint par lui-même? « 

« Pour Viala l’anticlérical la nature est l’étape par laquelle l’humain accède au divin. Elle est le seul temple propice au repliement sur soi nécessaire à tout recueillement, et le lieu de toutes les communions possibles. Paradoxalement, c’est dans la solitude qu’il est le plus présent au monde, car lire dans le grand livre de la nature ne peut se faire dans le tumulte. La solitude au cœur d’une nature refuge est salutaire. Mais personne ne vient plus lire les vérités éternelles qu’elle recèle. Face aux folies du temps, elle est le seul lieu, le seul lien, qui pourrait ramener l’homme à la raison. Condition absurde de l’homme à la dérive et inconscient de son naufrage, condition absurde du poète conscient de ce naufrage et ne pouvant l’éviter. C’est bien en ce sens que les paysages de Viala sont un « cri de la Terre »! »

Viala l’écrivain:

Eugène Viala a des talents multiples et parallèlement à la peinture et la gravure, il publie plusieurs ouvrages poétiques. Paysages, un recueil constitué de poèmes en prose, dans lequel il évoque ses longues marches à travers la nature du Rouergue, et dans lequel il veut rendre par les mots, les émotions que le peintre fixe sur la toile par la couleur.

Il publie également un recueil rédigé en vers, Loin des foules, ainsi quun roman intitulé La traversée du Rouergue. « Plus douce que son œuvre gravée, sa poésie est émouvante et révèle un aspect plus secret du tempérament de l’artiste: au delà d’apparences provocatrices et belliqueuses se cache un être à la sensibilité exacerbée, souvent désespéré par les spectacles de son temps. On y décèle une fragilité, une tendresse qu’il s’efforce parfois de cacher pour préserver l’image de marginal révolté qui lui permet de tenir à distance les importuns. »

« Nous irons sous les branches rose,

Mêler notre âme au chant des choses« …

Eugène Viala laisse derrière lui une œuvre originale et puissante, qui témoigne d’une vision personnelle et tourmentée du monde.

Quelques années après sa mort, Jean Moulin alors préfet de l’Aveyron, découvre les œuvres d’Eugène Viala. Féru d’art, fin connaisseur de peinture et lui même peintre, Jean Moulin est fasciné par le talent de l’artiste rouergat. Il organise une exposition rétrospective pour faire redécouvrir son œuvre en 1938. Il a alors même le projet d’écrire une biographie d’Eugène Viala. Mais la guerre aura raison de ce projet littéraire de Jean Moulin qui meurt, en juillet 1943, des suites des tortures infligées par la gestapo.

Aujourd’hui, l’association des « Amis d’Eugène Viala et du Lévézou » contribue à préserver et à faire connaître l’œuvre de l’artiste par le biais d’expositions et de conférences. L’ œuvre d’Eugène Viala est conservée dans plusieurs musées français et étrangers, comme le Musée Eugène Viala de Salles-Curan, que je viens d’évoquer, mais aussi le Musée Denys-Puech de Rodez, ainsi que le Musée Paul-Dupuy de Toulouse ou les Fine Arts Museums of San Francisco.

Quant à moi, lorsque je marche sur les chemins de crêtes, vers la tour de Peyrebrune, à travers les pâturages , dans les sous-bois ou près des petits ruisseaux du Lévézou, j’ose à peine vous le dire, mais il m’arrive de temps en temps d’apercevoir au loin la silhouette sombre d’Eugène Viala marchant à travers la lande, ou assis sur une pierre, adossé à une croix, à la croisée de deux chemins… J’ai l’impression qu’il m’observe ou me fait un signe imperceptible, et bienveillant… Parfois encore, il marche à mes côtés… C’est un peu comme si nous nous comprenions, au delà du temps… Comme s’il avait su capter cette petite étincelle dans le regard de la promeneuse contemplative que je suis. Comme s’il avait à cœur de me faire partager ses endroits préférés et me prenait par la main pour m’entrainer dans ses pas. Comme s’il comprenait mes colères vis à vis d’une société que je ne comprends plus moi non plus. Et je comprends maintenant qu’il est venu à ma rencontre pour m’encourager à sa manière dans ma mission artistique… Celle qui consiste à continuer de toutes mes forces à honorer la beauté de la nature…

Dans un de ses poèmes sur le Lévézou, il a écrit ceci:

... »Et quand d’autres viendront parmi cette nature,

Aimer ces mêmes cieux, cueillir ces mêmes fleurs,

Devant cette même ombre, en quelque nuit future,

Où j’ai laissé mon rêve ils reprendront les leurs ». (Eugène Viala, Loin des foules, 1897)

… Ces mots m’étaient-ils destinés ? Qui sait?…

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Bibliographie:

Très intéressée par ma découverte d’Eugène Viala, et spontanément touchée par le personnage et l’artiste qu’il a été, je me suis procuré le livre » Eugène Viala, le cri du silence » écrit par Chantal Lalle en 1997 (qu’on peut encore trouver sur les sites des bouquinistes). J’ai adoré ce livre, écrit dans un style très poétique, j’ai trouvé la sensibilité artistique de Chantal Lalle à l’œuvre d’Eugène Viala très similaire à la mienne… Mais tellement bien exprimée!… Je me suis donc beaucoup inspirée de cet excellent livre pour écrire cet article.

-Paysages (Eugene Viala).

-« Loin des foules (Eugene Viala)

Enfin, je viens de poster sur YouTube un très court hommage à Eugène Viala.

Agnelage…Entre émotions et compassion… Je ne regarderai plus jamais les brebis avec les mêmes yeux…

Agnelage…Entre émotions et compassion… Je ne regarderai plus jamais les brebis avec les mêmes yeux…

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Je viens de passer de longs moments dans un élevage de brebis qui était en pleine période d’agnelage.

Très gentiment accueillie par toute une famille d’agriculteurs aveyronnais, j’ai pu suivre les différentes étapes de l’agnelage, période particulièrement dense, de jour comme de nuit, et épuisante pour les éleveurs… Comme pour les brebis!…

Je n’ai pas l’ambition d’écrire ici un article technique sur l’agnelage. D’autres l’ont déjà très bien fait avant moi. Si vous me suivez un peu sur ce blog, vous savez déjà que ma vision poétique de la vie donne toujours l’orientation, le ton et la couleur de ce que je fais, de ce que je choisis d’écrire ou de dessiner… « Habiter poétiquement le monde », comme le préconisait Novalis… Je crois que chacun est responsable des images qu’il décide de laisser entrer dans son esprit. En ce qui me concerne, j’ai définitivement choisi de ne plus y laisser entrer que la beauté.

La première chose qui m’a marquée dans cette expérience, c’est le courage humble de ces « bêtes », pleines jusqu’au fond des yeux, fatiguées mais patientes avec ce que leur destin de brebis d’élevage leur impose. On ne s’intéresse généralement pas beaucoup aux brebis lorsqu’on en voit brouter dans les champs, sur nos chemins de campagne… Et pourtant, lorsqu’on prend le temps de les observer, elles sont très attachantes…

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Le temps d’attente est pénible pour elles… Personne pour leur tenir la main, les rassurer sur ce qu’elles ressentent… Le ventre énorme, elles marchent lentement, de long en large, se regardent, se flairent… Se couchent lourdement, s’appuient l’une sur l’autre, ferment les yeux, se relèvent péniblement…

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Seul le moment du repas, servi par le patron, leur fait immédiatement retrouver tout leur entrain!…

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leurs gros ventres font qu’elles sont un peu plus serrées que d’habitude… Mais il y en a toujours assez pour tout le monde!…

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Puis vient le moment du travail et des premières contractions… Naturellement, je ressens beaucoup d’empathie pour elles. Lorsque leur ventre se contracte, elles tendent la tête vers le ciel…

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Première urgence pour l’agnelet: respirer. Ensuite, se dresser sur ses pattes pour apprendre à téter maman…

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Ensuite, un gros sommeil semble rattraper tout le monde…. Trop d’émotions!…

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Très vite, tout ce petit monde se dresse sur ses pattes et trouve le chemin d’une joyeuse et turbulente fraternité…

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« Cours! Cours!…, petit agneau,

Gambade, saute et cabriole!

Mais ne t’arrête jamais de courir

Sinon les humains t’attraperont pour se nourrir! »

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Et comment rester insensible devant ce genre de frimousses?

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Voici un lien vers ma chaine YouTube, pour visionner une courte vidéo (« Agnelage… Entre émotions et compassion », traduisant mes impressions sur cette expérience inoubliable… Je remercie encore ici toute la famille d’agriculteurs aveyronnais qui m’a accueillie dans leur exploitation, avec beaucoup de gentillesse et de patience, alors même qu’ils traversaient une période de travail particulièrement intense.

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Une page de mon carnet créatif, inspirée par ces moments et ce lieu…

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L’Aveyron que j’aime

Je vous présente mon dernier petit montage posté sur ma chaine You tube. Dans la série « S’émerveiller… »: « L’Aveyron que j’aime » (cliquer sur l’image…)

Il ne s’agit pas d’une vidéo sur les sites incontournables en Aveyron. C’est au contraire un choix extrêmement personnel sur les choses et les créatures qui me touchent et m’accompagnent lorsque je séjourne dans cette magnifique région…

Une bouffée de printemps à la campagne… Enfin!

Et devinez quoi?… Je n’ai plus de vert dans ma boite d’aquarelle!…

Mes images d’un séjour bienfaisant en terre aveyronnaise…

Mes images d’un séjour bienfaisant en terre aveyronnaise…

« Choisissez toujours la route pittoresque », ais-je lu un jour …

C’est ce que j’essaie toujours de faire, partout où je vais… Je pourrais même dire que c’est le choix que je m’applique à faire dans tous les aspects de ma vie… Je suis très reconnaissante à cette région, à ses habitants, à ses arbres et ses animaux, pour leur accueil simple et chaleureux depuis plusieurs semaines, alors que j’étais à la recherche d’un endroit paisible pour vivre plus sereinement cette période de rentrée sur fond de crise sanitaire.

Je me suis sentie comme enveloppée, réconfortée par cette nature généreuse…

Alors, pour vous, qui êtes ailleurs, peut-être au milieu de la foule citadine et de ses obligations stressantes… ces quelques « impressions aveyronnaises », sous forme de photos… Pour vous faire partager en images, ma « route pittoresque »…

plateau de l'Aubrac

Sur les plateaux

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Les raspes du Tarn